1.3.3 Sherlock Holmes : Collection 1800 (Soleil Productions)

 

 

Titre : Sherlock Holmes & Les Vampires de Londres - Tome 1 - L'Appel du sang


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Vladimir Krstic-Laci


Édition: Soleil Productions n° 1 (2010)


Résumé :

Mai 1891.
Sherlock Holmes périt dans les chutes de Reichenbach en affrontant son plus grand adversaire, le Professeur Moriarty. C'est du moins ce qu'affirme la presse.

 

Une version hasardeuse, car Holmes est bien vivant et compte tirer profit de sa mort présumée pour parcourir le monde. Mais s'il est aisé de tromper le commun des mortels, d'autres ne se laissent pas si facilement convaincre. Holmes voit ses projets contrariés quand des vampires londoniens retrouvent sa trace à Paris...

 

Critique :

Mords-moi, grand fou...

 

Quelle n’avait pas été ma surprise en découvrant cette bande dessinée. Sherlock Holmes vs vampires ? Saberhagen l’avait fait en roman, mais en bédé, c’était une première pour moi.

 

"Encore du Holmes à la sauce fantastique ?" ais-je grogné, me souvenant des bandes dessinées, scénarisées par d’autres, et qui partaient vite en sucette, pour rester polie.

 

Pourtant, ici, je fus mordue parce que le scénariste ne s’est pas enfoncé dans le n’importe quoi, même si on parle de créatures mortes-vivantes...

 

Ma première impression, lorsque je l’ouvris, fut bonne. Dessins corrects, agréables, couleurs dans les tons sobres, mats, pas de couleurs vives. Les décors sont détaillés et très précis. Joli coup de plume.

 

Voir les Champs-Élysées parisiens avec uniquement quelques fiacres et des gens qui s’y promènent, c’est agréable. Rien à redire au niveau du graphisme. Et le scénar ? Ce n’est pas un nanar !

 

Nous sommes en pleine période du Grand Hiatus, à Paris. Sherlock Holmes me fait penser curieusement à l’acteur Michaël Caine et c’est là que le bât blesse (et rien que là) car Holmes a un visage trop épais et bien souvent, sa figure est inexpressive, ressemblant à un masque de chez madame Tussaud. Dommage.

 

Quant aux vampires qui veulent à tout prix emmener Holmes auprès de leur maître Selymes, certains ont l’air d’avoir été croisé avec des loups-garous tellement leur physionomie est métissée d’oreilles pointues et velues.

 

Bref, ils ne sont pas beaux puisque ce sont de vrais vampires, eux.

 

Dans cette bande dessinée, vous ne trouverez pas de vampire ressemblant au bel Edward Cullen (enfin, «bel», c’est façon de parler, hein !) et c’est tant mieux ! Un vampire, ça doit être méchant, cruel, retors, sans remords, prêt à tout pour vous sucer le sang ou plus, si affinités.

 

Hors, le Selymes en question (le maître vampire) n’aurait pas été contre le fait de nous transformer notre détective en créature nocturne, et pas dans le but d’écumer les boîtes de nuit en chantant "Sé, Sé, Sé, Sélimèse" (humour de fin de soirée et basé sur la chanson de David Martial "Célimène", la chanson préférée des gynécologues).

 

Holmes refusera, vous comprenez bien, mais sera forcé d’aider le maître vampire à mettre la main sur Chanes, véritable machine à tuer, dans le but de protéger Watson et son épouse de la vindicte vampirique.

 

Et oui, Chanes, attire un peu trop le courroux de la monarchie en s’attaquant un peu brutalement à certains bâtards de la royauté. Pas de bons scénarios sans quelques rejetons illégaux de la monarchie anglaise...

 

Voilà donc notre détective, flegmatique en présence de vampires, comme si c’était courant et naturel d’en croiser, obligé de jouer au chien de chasse pour un mort-vivant, accompagné d’une morte vivante comme équipière-surveillante et qui ressemble furieusement à LA femme...

 

Ce n’est pas elle. Mais cela donnera une bonne petite confidence de Holmes quand il sera sur un bateau avec la vampire à ses côtés. J’en ai frissonné de plaisir.

 

Ce premier épisode, mené sans ennui, se termine sur un cliffhanger qui vous donnera envie de connaître la suite. Ce que j’ai fait en achetant le tome 2.

 

Bref, une bonne bande dessinée, mais si vous n’aimez pas le fantastique vampirique dans l’univers de Holmes, passez votre chemin. Moi, cela ne me dérange pas quand c’est bien torché et "crédible".

 

Vu que les vampires sont vrais et pas des gens déguisés pour le Carnaval ou des vampires de pacotille avec une fleur entre les lèvres, c’est super.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes & Les Vampires de Londres - Tome 2 - Morts et vifs


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Vladimir Krstic-Laci


Édition: Soleil Productions n° 2 (2010)


Résumé :

A la suite de son altercation hors norme avec le vampirique Owen Chanes au cours de laquelle il a failli y laisser la vie non sans avoir bénéficié de l'aide de Mrs Joyce Middles, Sherlock Holmes poursuit ses investigations pour faire tomber celui qui sème la terreur dans la cité londonienne et plus particulièrement dans le proche entourage de la Reine Victoria.

 

Irritée par cette sauvagerie perpétrée sur ses sujets, cette dernière somme le vampire Selymes, sous la menace de représailles, de mettre un terme très rapidement aux sanglants agissements de Chanes.

 

Aussi, le maître des buveurs de sang ne tarde pas à accentuer la pression sur Holmes afin qu'il déniche au plus tôt l'agitateur.

 

Sans autre alternative, le détective est contraint de poursuivre ses recherches qui vont l'amener à fouiller son passé et à utiliser sa connaissance des drogues.

 

Mais parviendra-t-il pour autant à préserver son existence face aux dangers potentiellement énormes que représentent ceux qu'il pourchasse ?

 

Ne présagent-ils pas une succession d'affrontements extraordinaires ?

 

 

Critique :

Dans le précédent tome, j'avais laissé Sherlock Holmes en pleine altercation avec le vampirique Owen Chanes, au cours de laquelle notre détective coulait comme une pierre, dans les eaux froides et sombres de la Tamise...

 

Le second tome répond donc à la question de la survie de Holmes. Je n'en avais point douté, sinon, pas de suite !

 

Grâce à l'aide de la vampiresse Joyce Middles, Holmes a évité de manger son extrait d'acte de naissance en même temps qu'il buvait le bouillon.

 

Le voilà fin prêt à se mesurer à une horde de vampires sanguinaires  et à trouver l'agitateur, celui qui guidait Chanes.

 

Nous sommes toujours en 1891, durant le Grand Hiatus de Holmes. Tout le monde le croit mort, tombé dans les chutes de Reichenbach.

 

Tout le monde ? Non, pas son frère et encore moins les vampires.

 

Ne cherchez pas le brave docteur, ce cher Watson est absent "physiquement" de ce diptyque, mais Holmes se confie à son vieil ami dans une sorte de testament post-mortem, avant d'aller affronter son adversaire qui, de par sa nature vampirique, est d'une autre trempe que le professeur Moriarty.

 

Si Holmes ressemble toujours autant à l'acteur Michael Caine, son visage reste toujours aussi inexpressif.

 

Certes, le sujet de sa royale majesté garde son flegme et repousse les émotions, mais là, c'est limite visage du musée de cire de madame Tussaud !

 

Hormis ce détail, Holmes fait preuve de son légendaire pouvoir de déduction, sans oublier de nous en faire profiter dans ses explications, tout au long de l'album. Ici, pas de détails qui restent sans explications à la fin.

 

Ses facultés de chimiste et sa connaissance des drogues lui seront aussi plus que nécessaire et, ma foi, il les utilisera de manière bien intelligente, piégeant les chasseurs.

 

Une belle contre-attaque, bien énergique et quelque peu chargée en hémoglobine.

 

Oh, fallait pas venir le chercher et le menacer en agitant devant lui tout le mal que l'on pouvait faire à Watson et à son épouse s'il n'obéissait pas comme un brave petit chien. Mais personne ne donne des ordres à Holmes !

 

Ce second tome clôt donc cette petite incursion dans le monde des buveurs de sang avec d'une enquête policière transformée en une chasse aux vampires excellente, digne d'un Van Helsing au mieux de sa forme.

 

Certains diront qu'il n'était pas utile d'inclure Holmes dans une chasse aux vampires. Après avoir lu ce diptyque, je conclurai par le fait que l'histoire est bien réalisée alors qu'elle aurait pu se révéler casse-gueule.

 

Malgré le côté "fantastique" de la quête du détective, ce dernier a gardé toute sa sa superbe, tout son flegme légendaire, haussant à peine les sourcils devant l'existence des suceurs de sang, déjouant même les méfaits d'adversaires qu'il n'a pas l'habitude de combattre.

 

Moriarty, him self, ne fait pas le poids devant ces créatures dont les dents rayent le parquet et qui ont des ailes qui leur poussent dans le dos.

 

Sans oublier qu'ils ont plus de mordant que le Napoléon du crime qui vient de vivre son Waterloo aux chutes...

 

Le graphisme de l'album est superbe, hormis Holmes lui-même, comme je vous le disais plus haut. Quelques expressions de plus n'auraient pas été du luxe et auraient ajouté une plus-value à l'album.

 

Dessins sombres mais réalistes : en lisant, j'étais plongée dans l'époque victorienne. Le dessinateur n'a pas lésiné sur les décors londoniens, les rendant somptueux et authentiques.

 

Les combats sont explosifs, démoniaques et sanglants, nous réservant quelques surprises sur la fin. Les méchants ne sont pas toujours ce que l'on pense qu'ils sont et certains peuvent se révéler différents de ce que l'on a voulu nous faire croire.

 

En conclusion : je ne regrette pas de m'être penchée sur ce diptyque Holmes versus Vampires. Le récit était dynamique, Holmes fidèle à lui-même de par ses déductions et sa science, qu'elle soit de la chimie ou de la stratégie.

 

A réserver pour un public aimant le fantastique, bien entendu !

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes & le Necronomicon - Tome 1 - L'ennemi intérieur


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Vladimir Krstic-Laci


Édition:  Soleil Productions (2011)


Résumé :

Quand Arthur Conan Doyle rencontre H.P. Lovecraft. À la suite de sa victoire sur Selymes, Sherlock Holmes a quitté Londres. Désormais, il est Thomas Sigerson et participe à une expédition scientifique en Arctique.

 

Il concrétise ainsi un vieux rêve. Se délivrer du passé n'est toutefois pas si simple et, pour le célèbre détective, il va ressurgir sous une forme inattendue.

 

Les créatures de l'ombre sont légion et après les vampires, Sherlock Holmes affronte un autre ennemi, au visage à la fois familier et étranger.

 

Un nouveau combat s'engage où le savoir est la meilleure des armes. Mais il est des secrets dont les hommes devraient se garder. Et des livres dont les pages ne devraient jamais être tournées...

 

Critique :

Si Conan Doyle avait eu un rejeton avec H.P. Lovecraft, sans nul doute que le fiston nous aurait concocté cette série, mélangeant le héros de papa numéro 1 (Conan Doyle) avec l'univers de papa numéro 2 (Lovercraft).

 

La science n'en étant pas encore arrivée à faire se reproduire deux hommes (les femmes sont irremplaçables), nous nous contenterons d'un scénariste qui intègre Sherlock Holmes dans des aventures "fantastiques".

 

Attention, je parle là d'univers fantastique pour "de vrai", pas d'histoires qui auraient tout du fantastique (un chien sortit droit des Enfers, par exemple) mais qui n'en seraient pas (le chien est couvert de phosphore).

 

Ceci n'est donc pas un récit Canada Dry©. Si ça a le couleur du fantastique, c'est parce que c'est du fantastique et le goût est bien là.

 

Bon, que je vous situe l'histoire : suite de sa victoire sur Selymes le vampire, Sherlock Holmes a quitté Londres. Désormais, il est Thomas Sigerson et participe à une expédition scientifique en Arctique.

 

Se les geler sur un bateau est pour lui la concrétisation d'un vieux rêve.

 

Lui qui comptait sur ce voyage dans le froid (moi, j'ai 35°, là) pour arriver à se délivrer du passé, c'est raté parce que ce n'est pas si simple que cela. D'ailleurs, chassez le passé et il ressurgira, non pas au galop, mais sous une forme inattendue.

 

Moriarty is back ?? Est-ce possible ? Bizarre, son profil "Fesse de Bouc"© n'a pas été modifié... Ah, peut-être n'est-il pas encore arrivé à refaire surface (quand on tombe dans des chutes, faut remonter à la surface) et compte-t-il sur un p'tit coup d'pouce pour y arriver. En tout cas, il hante les pensées de Holmes.

 

Pensées ou réalité ? Je ne vous dévoilerai rien.

 

Un nouveau combat va s'engager et ici, ce n'est pas la force brute qui peut vous aider, mais le savoir. Mais il est des secrets dont les hommes devraient se garder.

 

On a beau aimer les livres, on sait que pour certains, les pages ne devraient jamais être tournées... Holmes va avoir beaucoup à faire face à une arme et des ennemis peu conventionnels.

 

Le Londres de l'époque victorienne (nous sommes entre 1891-1894) est bien représenté par le dessinateur, hormis Holmes dont le visage est assez inexpressif, comme figé.

 

Le scénario est bien ficellé, on se pose des questions et l'auteur nous entraîne à la poursuite du Nécronomicon, ce livre au pouvoir immense.

 

Evidemment, cliffhanger pour la fin. Heureusement que cette série ne comptera que deux tomes, l'attente est moins longue et pas de risque que l'auteur nous fasse traîner le truc en longueur, comme certains.

 

A découvrir de toute urgence si le mélange Holmes/fantastique ne vous rebute pas. Moi, il ne me rebute que lorsque c'est mal fait, ce qui n'est pas le cas ici.

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes & le Necronomicon - Tome 2 - La nuit sur le monde

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Vladimir Krstic-Laci


Édition : Soleil (2013)

Résumé :

Le Professeur Moriarty est vivant. Du moins, il ambitionne de le redevenir en se servant du Necronomicon. Après sa démonstration de force à Hamilton Square et sa menace de ravager Londres, ses adversaires - Sherlock Holmes en tête - n'ont eu d'autre choix que lui livrer l'ouvrage maudit.

 

Mais user du livre n'est pas sans risque. Moriarty est-il prêt à en affronter les conséquences ? Et surtout, Holmes peut-il l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable ?

 

Car l'ennemi du détective ne s'expose pas seul au danger. Cette fois, c'est le monde entier qu'il mène à sa perte.

 

Critique :

Si vous n'aimez pas le fantastique, cette bédé n'est pas faite pour vous. Si vous appréciez Sherlock Holmes, aimez le fantastique, mais pas le mélange des deux, passez votre chemin...

 

Par contre, si vous n'êtes pas très chaud pour un Holmes à la sauce fantastique parce que vous avez peur que ça ne tourne au grand guignolesque, ce livre est là pour vous démontrez que l'on peut plonger Holmes dans l'élément fantastique de manière très correcte, sans que cela ne vire au n'importe quoi.

 

J'ai attendu deux ans pour le dénouement de ce diptyque et mon attente fut comblée point de vue du final qui est époustouflant.

 

Il aurait dû savoir, le Moriarty, qu'il est des contrats qui ne signent pas !

 

Les dessins de Laci nous plongent de manière tout à fait convaincante dans le Londres de la reine Victoria, durant le Grand Hiatus de Holmes (de 1891 à 1894), le seul bémol étant encore et toujours le visage de Holmes qui est dessiné sans expression aucune - sur 4 tomes, ça fait beaucoup .

 

C'est là que le bât blesse, puisque déjà durant le diptyque avec les vampires, on aurait dit que Holmes était en cire, tellement son visage affichait toujours la même expression. Dommage, ça fait acteur de seconde zone qui a deux expressions à son jeu. Holmes  méritait mieux que deux expressions.

 

Scénario ? Il tient la route, quand on aime le fantastique... Pas de raccourcis faciles, suspense et magouilles au menu. On se demande même ce que la reine Victoria est en train de magouiller.

 

J'ai bien aimé aussi le récit fait par Holmes, comme s'il s'adressait à Watson, comme si ce dernier aurait un jour la chance de lire son récit. Un petit plus qui change tout.

 

Bref, à lire et découvrir pour les amateurs de vrai fantastique puisque ici, ce n'est pas du faux (comme dans "Le chien des Baskerville" où le toutou n'a pas été vomi par les Enfers).

 

Pour les autres, ben, c'est loupé, vous allez pas aimer si le fantastique vous donne des boutons, de l'urthicaire, des nausées, sueurs froides, et j'en passe...

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes et les voyageurs du temps - T1 - La Trame


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Laci 


Édition : Soleil (2014)

Résumé :

Janvier 1894. Un an et demi s'est écoulé depuis la victoire de Sherlock Holmes sur James Moriarty et Taher Emara. Éprouvé par ce combat et ses conséquences, Holmes se fait discret et tient une modeste librairie au coeur de Londres.

 

Une nouvelle vie qui lui convient parfaitement, mais que la reine Victoria vient étonnamment troubler en lui demandant de se mettre à son service. Aaron McBride, un savant à l'esprit perturbé qui n'avait plus fait parler de lui depuis vingt ans, est de retour. Et tout porte à croire qu'il prépare un attentat dans la capitale.

 

Commence alors une enquête décisive pour Sherlock Holmes. Une enquête qui changera à jamais sa vision du monde ?

Critique : 

Sherlock Holmes à la sauce fantastique, ça passe ou ça casse... Pour certains, c'est pire qu'une hérésie.

 

Bien que je le préfère dans des enquêtes plus classiques, je n'ai contre de petites incursions dans le milieu fantastique.

 

Après les diptyques sur les vampires et celui sur le Nécronomicon, nous passons aux voyages dans le temps, sans "Doc" Emmett Brown, sans Marty McFly et sans l'aide de la DeLorean DMC-12, mais avec un étrange bracelet muni de trois cadrans.

 

Holmes, encore éprouvé par sa dernière aventure, s'est fait discret. Il n'exerce plus la profession de détective, mais celle de bouquiniste, toujours à Londres.

 

Il lui faudra un ordre de la reine pour lui faire reprendre les affaires, suite au retour, 20 ans après, du savant Aaron McBride, qui est apparu soudainement dans un grand magasin de Londres.

 

Les dessins sont toujours fort sombres et mes reproches n'ont pas changé : Holmes est quasi dépourvu d'expression ! Le dessinateur l'a représenté avec un visage lourd et empâté, ce qui ne correspond guère à l'homme.

 

John Watson me manque aussi... autant qu'il manque à Holmes, lui qui aurait aimé l'avoir à ses côtés pour partager ses réflexions.

 

Niveau action, ça bouge bien, c'est correct et on se demande ce qu'il va bien pouvoir se passer et comment toute cette aventure se terminera dans le tome suivant.

 

Il faut juste espérer que la réalisation de deux tomes ne desservira pas l'histoire, obligeant l'auteur à sabrer dans le déroulement de l'aventure  ou à s'en sortir par une pirouette littéraire de mauvais goût.

À force aussi de mettre Holmes dans des récits fantastiques, ça pourrait devenir lassant...

 

Une bédé réservée aux amateurs de récits fantastiques.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine, au Challenge "Victorien" chez Arieste et au Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 

 

Titre : Sherlock Holmes Crime Alleys - Tome 1 - Le premier problème

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Alessandro Nespolino


Édition : Soleil Production (2013)

Résumé :

Mai 1876... Le Royaume-Uni connaît une vague de disparitions inquiétantes. Les communautés intellectuelles et scientifiques en sont les premières victimes. Nulle rançon n’est demandée et les autorités n’ont pas l’ombre d’une piste sur les motivations des ravisseurs.


S’il arrive à Sherlock Holmes de prêter concours à Scotland Yard, il n’a pas encore choisi sa voie. Il se partage entre ses passions et mène une vie de bohème aux côtés d’un jeune musicien autrichien, violoniste virtuose promis à une grande carrière.


L’enlèvement de ce dernier conduira Holmes à se confronter au crime organisé à l’insoupçonnable noirceur, l’amènera à devenir détective et à combattre les plus grands esprits criminels de son temps dont les Moriarty, père et fils....

 

Critique :

On devrait punir de cent coups de fouet les auteurs qui terminent leurs albums par un tel cliffhanger qui m'a laissé avec le palpitant en compote et l'envie de secouer la bédé afin de m'assurer que quelques pages cachées n'allaient pas en sortir.

 

Peau de balle ! J'en suis quitte à me ronger les ongles avant de pouvoir découvrir la suite de cette excellente bédé qui nous conte la jeunesse du détective qui n'est pas encore au 221b et donc, sans Watson, of course.

 

Sherlock Holmes jeune, c'est tendance, ces derniers temps... tant mieux.

 

C'est avec le plaisir d'un gosse devant un paquet de bonbons que j'ai accueilli cette nouvelle ponte de Cordurié : cet oeuf est le quatrième diptyque pour la collection "1800", après deux tomes de "Sherlock Holmes et les vampires de Londres" et un de "Sherlock Holmes et le Nécronomicon".

 

Si j'avais fait la moue avec les dessins de Laci pour les 3 précédents tomes de la collection, j'ai apprécié ceux de Nespolino.

 

A première vue, en feuilletant en vitesse, Holmes, bien que jeune, n'a pas une tête de gamin.

 

Quand aux couleurs et aux décors (même s'ils ne sont pas "de Roger Harth" et malgré le fait que les costumes ne soient pas "de Donald Cardwell") le tout est admirable.

 

En profondeur, rien à redire : les planches sont de qualité, les différents personnages sont bien campés et les ambiances... Magnifico ! Une fois de plus, j'étais dans Londres.

 

Et qu'est-ce qu'il se passe à Londres ? Des choses graves, sans aucun doute, comme le laissent penser les premières cases de la bédé en nous plantant le décor. Et hop, je suis appâtée et intriguée. Encore des bons points.

 

La rencontre avec Sherlock Holmes a lieu juste après ces 5 pages d'intro intrigantes et notre futur-et-pas-encore-détective assiste au concert d’adieu d’un de ses amis, violoniste virtuose et qui se trouve être son colocataire.

 

Holmes a un style "jeune dandy"et ses réparties sont teintées d'ironie ou de sarcasme et cela m'a donné quelques éclats de rire tout au long de ma lecture.

 

"Détective" n'est pas encore un métier pour lui,  juste une activité parmi tant d’autres et bien qu'il s’adonne à des investigations policières, c'est juste pour le plaisir. Une autre de ses activité est celle qui consiste à découvrir des ouvrages aussi divers que variés.

 

Dolce vita...

 

Tout va bien, donc ? Non ! Une vague d’enlèvements laisse la police désemparée, ce qui donnera lieux à quelques railleries bien senties de la part de Holmes.

 

C'est une chose que j'ai aimé aussi dans cette bédé, la vie de Sherlock, ses rapports avec ses amis, le tout entrecoupé par des règlements de comptes sur les quais et des tensions entre le chef des malfrats et son fils qui ne semble pas partager les méthodes "paternelles".

 

Encore un qui aimerait être calife à la place du calife... Point de vue des dessins, ils ne sont pas facile à différencier, le père et le fils.

 

Alors, comment Holmes va-t-il devenir ce qu'il sera ? Et bien, fallait venir l'emmerder, tiens et c’est la disparition de son ami violoniste qui va l’amener à croiser la route de ces deux chefs d'une bande non fréquentable. M'est avis qu'il aura du fil à retordre avec le fils.

 

Si vous reprenez le titre de l'album, je pense que vous comprendrez...

 

Il y a aussi un petit côté "comics" dans l'agencement de certaines cases, surtout dans la dernière page et une manière de dessiner les phylactères inhabituelle, mais que j'ai adoré.

 

Bref, le dessin est extra, le scénario est bien construit, l'histoire est diablement intéressante et on se demande ce qu'il nous réserve en tome 2 surtout qu'il nous laisse sur ce foutu suspense dont je vous parlais en tête de critique !!

 

Nondidjû, il atteint un de ces paroxysme avec Sherlock qui se trouve...

 

Non, vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous le dire ?

 

Titre participant aux challenges "Thrillers et polars" de Liliba et "Sherlock Holmes" de Lavinia.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes Crimes Alley - T2 - Vocations forcées


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Alessandro Nespolino 


Édition : Soleil (2014)

Résumé :

À la recherche de Ron Jantscher, kidnappé sous ses yeux quelques jours auparavant, Sherlock Holmes a connu son premier face à face avec James Moriarty. Une rencontre qui n’a pas tourné à l’avantage du futur résident de Baker Street.

 

Enlevé à son tour, il a assisté en spectateur impuissant à la mort du jeune musicien. Son espérance de vie ne s’annonce guère plus grande.

 

Heureusement pour lui, les Moriarty se sont fait un ennemi en la personne de Tyron Paterson, un homme qui était à leur service jusqu’à ce que James assassine son frère…

 

Critique

Le premier tome nous avait laissé face à un suspense implacable : Holmes se trouvait dans une position plus que périlleuse et j'avais eu bien du mal à le laisser tout seul devant le danger...

 

Alors, quid dans ce tome qui clôt le dyptique ??

 

Si Sherlock Holmes a découvert l’origine des disparitions londoniennes il a échoué à sauver son ami le musicien. Première enquête, premier échec.

 

Il ne lui reste plus qu'à faire tomber l’organisation criminelle des Moriarty qui connaît quelques heures sombres avec un ancien élément de la bande qui voudrait bien se venger.

 

Si le tome 1 m'avait emballé du fait de son enquête policière sans trop d'éléments fantastiques (juste un) et parce que nous découvrions Holmes, jeune, faire ses premiers pas en tant que futur détective, je dois avouer que le second tome m'a laissé froide et déçue.

 

Certes, il y a sa lutte contre le clan Moriarty, régenté par Moriarty Sr tandis que son fils James se verrait bien calife à la place du calife... mais pour le reste, c'est un peu brouillon et on fini sa lecture avec un sentiment mitigé.

 

De plus, certains dialogues frisent le n'importe quoi et je me demande si le mot "tafiole" est victorien. Oui, les dialogues plombent le tout.

 

Dommage, le premier tome était prometteur.

 

Par contre, niveau dessin, j'ai apprécié. Les personnages sont bien dessinés, Holmes a des expressions, les décors de Londres sont bien rendu, le découpage de l'histoire est dynamique. Au moins un point positif.

 

Autre bon point, ce tome nous donne une hypothèse crédible au caractère asocial du futur détective de Baker Street et de sa lutte acharnée contre le " Napoléon du crime".

 

De plus, l'auteur nous offre aussi une sorte de fil d'Ariane entre ce dyptique et celui du Nécronomicon. Uniquement visible pour ceux qui l'ont lu.

 

Une petite leçon de morale dans tout cela : on n'est jamais aussi bien trahi que par les siens, hein, papa Moriarty !

 

Pour le reste, l'album ne m'a pas emballé du tout !

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine, au "Mois anglais III" chez Titine et Lou, au Challenge "Victorien" chez Arieste, au Challenge Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et au Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 

 

 

Titre : Dr Watson Tome 1 - Le Grand Hiatus - Partie 1


Scénariste : Stéphane Betbeder
Dessinateur :Darko Perovic 


Édition : Soleil (2014)

Résumé :

Jadis, dans l'ombre de Holmes, aujourd'hui, en pleine lumière, Dr Watson mène enquête.

En 1891, Sherlock Holmes disparaît dans les chutes de Reichenbach, poussé dans le vide par son ennemi juré, le professeur Moriarty. Son corps ne sera jamais retrouvé.


Fidèle collaborateur du détective, le docteur Watson est persuadé que son ami est encore vivant, retenu prisonnier par Moriarty quelque part dans Londres. Il n’a aucune piste, aucune preuve, mais il s’accroche à ce fol espoir, au grand dam de ses proches qui le voient sombrer peu à peu dans un délire paranoïaque.


Pourtant, la machination autour de la disparition de Holmes n’est pas le fruit de son esprit dérangé, elle est bien réelle...

Critique : 

C'est assez mitigée que je ressors de la lecture de ce nouveau tome paru aux éditions Soleil.

 

Non pas que je n'ai pas aimé, mais il y a quelques petites pierres d'achoppement qui, tel un petit gravier dans la chaussure, m'a géné durant la marche, sans pour autant la freiner.

 

Nous sommes en 1891, Sherlock Holmes vient de disparaître dans les chutes de Reichenbach, poussé dans le vide par le professeur Moriarty. Le corps de Sherlock n'a pas été retrouvé.


Notre brave docteur Watson est persuadé que son ami est encore vivant et qu'il retenu prisonnier par Moriarty, quelque part dans Londres. C'est donc seul qu'il va mener son enquête, s'enfonçant de plus en plus dans des délires paranoïaques et laissant sa femme, enceinte, seule à la maison.

 

Ce qui m'a plu, c'est que le scénariste nous plonge dans l'étonnement le plus absolu avec un Watson amaigri et au fond d'un puits d'ossements, sans que l'on sache si cela tient du délire, d'un cauchemar ou de la réalité.

 

Les différents tons de sépia et d'ocres donnent à l'album des teintes chaudes, la ville de Londres est réaliste et les dessins sont bien fait. De ce côté là, rien à reprocher.

 

Par contre, j’ai tiqué sur le personnage de Watson qui se retrouve avec des cheveux blancs comme s’il avait 60 ans. Hors, étant né aux débuts des années 50 (selon les holmésiens), il ne devait pas avoir plus de 41 ans au moment de la disparition de son ami.

 

En fait, tout le problème vient du personnage de Watson...

 

Qu'il soit brisé à la mort de Holmes, je peux comprendre, c'était son ami, mais qu'il en arrive à délaisser son épouse, enceinte jusqu'aux dents, pour courir derrière une chimère, là, je cale un peu.

 

L'amitié, c'est une chose, mais doit-on, au nom de cette amitié, abandonner son foyer, sa femme aimante, et courir les rues ? Doit-on en arriver à se droguer alors qu'on a soit même reproché à son ami d'avoir recours à ces stimulants ?

 

Pourtant, Watson était bien parti, menant même une enquête avec brio, en appliquant les méthodes de Holmes et du Dr Bell, qui déduisait la maladie de son patient en l’observant (le Dr Bell est le point de départ du personnage de Sherlock Holmes).

 

Et puis, ensuite, ça part évidement dans le fantastique et Watson n’est plus le point fixe dans le monde en mouvement que Holmes vantait.

 

La dernière page laisse planer bien des questions et je pense que je devrai relire l'album afin de mieux m'en imprégner et peut-être, qui sait, de le voir sous un autre oeil.

 

Une chose est sûre, il a éveillé ma curiosité et je compte bien la réduire au silence en achetant le prochain album.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Canel (2014-2015), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, le Challenge "Victorien" chez Arieste et le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes - Les Chroniques de Moriarty  T1 - Renaissance


Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Andrea Fattori 


Édition : Soleil (2014)

Résumé :

L'ENNEMI JURÉ DE SHERLOCK HOLMES DEVIENT LE HÉROS D'UNE SÉRIE !

 

Mai 1892.
Le Professeur Moriarty se sacrifie pour empêcher les anciens Dieux de fouler la Terre. Ces derniers l’attirent sur leur monde pour lui faire payer. Ainsi disparaît l’ennemi du détective.


Juin 1893.
Femme d’affaires habituée à nager en eaux troubles, Meredith Rutherford rentre chez elle et a la surprise de tomber sur un intrus qu’elle connaît bien : James Moriarty, de retour à Londres après une année d’exil.

 

Une expérience qui en a fait un homme encore plus redoutable qu’il ne l’était déjà. Et qui le conduit à une nouvelle croisade…

Critique : 

Ami du fantastique, bonjour... par contre, pour celui qui n'aime pas cela, aurevoir.

 

Bien que j'aime le fantastique, il est des choses qui me laisse dubitative et Moriarty torturé - dans un monde parallèle - par les anciens Dieux en fait partie.

 

Les tons ocres de l'autre monde lui allaient bien, le graphisme est superbe, mais j'ai eu mainte fois envie de refermer l'album avant la fin.

 

Trop de fantastique tue le fantastique et j'apprécierais une aventure sans devoir me coltiner des anciens dieux ou des divinités mineures toutes droit sortie du Nécronomicon.

 

Le scénario est brillant, j'adore l'histoire mais elle serait mieux passée auprès de moi avec d'autres personnages que ceux du canon holmésien. Un quidam quelconque ou un Van Helsing auraient mieux convenu à ce genre de récit fantastique.

 

Le personnage de Moriarty est bien campé, le personnage est plausible, mais je ne le vois pas du tout dans ce genre d'aventure.

 

Mais ceci n'est que mon humble avis, d'autres trouveront leur compte dans ce genre d'album, tandis que pour moi, l'aventure va se terminer.

 

Seule la curiosité - le vilain défaut - pourrait me faire ouvrir la suite de ce diptyque.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Canel (2014-2015), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, le Challenge "Victorien" chez Arieste et le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.


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