1.2.3 Sherlock Holmes en pastiches (III) - Années 2000/2009

  • Abeilles de Monsieur Holmes, les : Mitch Cullin
  • Affaire des vierges de glace : Bellocq-Poulonis
  • Aventures de Mary Russell et S. Holmes 1 - Sacrifier une reine : L. King
  • Aventures de Mary Russell et S. Holmes 2 - Cercle des héritières :  King
  • Aventures de Mary Russell et S. Holmes 3 - Le Testament de Marie Madeleine : King
  • Bonne nuit, Mr Holmes  : Carole Nelson Douglas
  • Dracula et les spirites : Saberhagen
  • Dossier Holmes-Dracula  (le) : Saberhagen
  • Duel en enfer : Garcia
  • Élémentaire mes chers parents - Théâtre de Sherlock Holmes : Pardeilhan
  • Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau - Prélude – Tome 1 : Pardeilhan
  • Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau, Tome II : Pardeilhan
  • Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau, Tome III : Pardeilhan
  • Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau, Tome IV : Pardeilhan
  • Mandala de Sherlock Holmes : Norbu
  • Mycroft’s Testimony : Bellocq-Poulonis
  • Ordonnance de Transylvanie, l' : Owen Cox
  • Secrétaire italien, le : Caleb Carr
  • Sherlock Holmes et la suffragette amoureuse : Bernard Oudin
  • Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Koenigsbourg : Fortier
  • Sherlock Holmes et le secret des lettres  : Jean-Claude Bologne
  • Vacances de Sherlock Holmes (les) : Martine Rusé-Moëns
  • Vendetta de Sherlock Holmes : Ugo Pandolfi

 

 

 

 

Titre : Les abeilles de Monsieur Holmes


Auteur : Mitch Cullin
Édition : Naïve (2007)

Résumé :

Sussex, 1947. Sherlock Holmes vit retiré d'un monde dont les mutations et le tapage absurde lui échappent de plus en plus. Seuls le préoccupent à présent ses abeilles, l'écriture et le déclin de sa mémoire.

 

Mais certains êtres cherchent encore auprès de lui des réponses essentielles sur la vie, l'amour ou les limites terriblement humaines de la raison, provoquant la résurgence d'émotions que Holmes avaient si longtemps enfouies, fissurant sa maîtrise légendaire...

 

Dans ce portrait subtil et doux-amer d'une figure mythique, réflexion sur l'absence du père, le temps qui passe et les barrières intérieures que l'on s'impose, Mitch Cullin mène l'enquête, entrelaçant trois histoires, trois temps de la vie de Holmes, et porte sur le personnage un éclairage inédit et émouvant.

 

Critique : 

Sherlock Holmes coule une retraite presque paisible dans une région où tous les hommes aimeraient aller : le Suce Sex !

 

Oh, pardon, j'ai mal compris, c'est le Sussex... Juste une question d'orthographe en somme.

 

C'est dans ce  petit coin des South Downs, au sud de l'Angleterre, qu'il élève des abeilles et vit dans le calme, loin du tumulte de Londres qui fut sa vie lorsqu'il était détective consultant.

 

Jouissant d'un joli point de vue sur la Manche, Holmes aurait tout pour être heureux s'il n'était pas aussi vieux !

 

93 ans... Mémoire qui flanche, il marche difficilement, a besoin de deux cannes, se réveille sans savoir où il est, trouve des objets dans ses poches dont il ne se souvient plus les y avoir mis... L'auteur nous a tout de même évité les fuites du robinet. Ouf.

 

Voici un portrait tout à fait inhabituel de Holmes, lui qui termina sa carrière "officielle", c'est-à-dire canonique, en 1914, à 60 ans, pour son dernier coup d'archet. Conan Doyle l'avait déjà zigouiller une fois dans les chutes, il nous a épargné des aventures avec un Holmes perclus d'arthrite et de rhumatismes.

 

Dans ce roman, nous avons trois "affaires" : Holmes vieux dans sa ferme qui se remémore deux choses : une affaire qu'il a eu à résoudre lorsqu'il avait la cinquantaine et son voyage qu'il vient de faire au Japon, visitant même Hiroshima après la bombe H.

 

J'avais hésité devant ce livre car voir Holmes vieux et défaillant, ça risquait de me faire mal au cœur.

 

Pour moi, Sherlock Holmes est comme les personnages de bédés qui ne vieillissent pas, ou alors lentement. Et le voir marcher à l'aide de deux cannes, avoir des absences fut un crève-cœur. Mais j'ai aimé ce roman.

 

L'unique problème vient que les trois affaires sont racontées de manière alternée mais ce, durant plusieurs chapitres, et lorsque la transition se fait entre deux histoires, on met un petit peu de temps à replonger dans le fil de l'histoire puisque l'on passe d'un vieillard à un homme dans la force de l'âge.

 

Le ton est agréable et non dénué d'humour, sans compter tous les clins d’œil qui parsèment le roman, comme de petites attentions pour le lecteur holmésien.


Puisque John revient occuper mes pensées, je voudrais en profiter pour évoquer ici un agacement récent. Il appert que certains dramaturges et auteurs de romans dits policiers ont récemment dressé un portrait injuste de mon ancien associé. Ces individus à la réputation douteuse dont le nom n'est pas digne d'être mentionné ici cherchent à le dépeindre sous les traits d'un balourd ou d'un sot. Rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité.

 

En fait, l'enquête est secondaire, quasi, hormis pour une chose.

 

Ici, tout n'est que souvenirs ou émotions. J'avais pensé que le Holmes de Cullin serait d'une froideur absolue, mais non, il a un cœur et le voir s'attacher au petit Roger, fils de sa gouvernante, est un vrai plaisir de fin gourmet.


Tout à coup, comme il refermait l'album, Holmes se sentit submergé par la grande lassitude qu'il avait introduite avec lui dans la fermette. Le monde a pris un mauvais virage, se surprit-il à penser. Il a changé au tréfonds de lui-même, et je ne suis pas capable de comprendre ce qui s'est passé.

 

Ce fut une lecture fort émouvante mais voir mon Sherlock Holmes diminué n'est pas agréable pour moi.

 

Aucun regret pourtant, le portrait était beau et j'ai dévoré le roman en une journée.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Canel (2014-2015), Challenge "Polar Historique" de Sharon, Challenge "Victorien" chez Arieste, Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.

 

 

 

Titre : La jeunesse de Sherlock Holmes - Prélude - Tome 1
 
Auteur : François Pardeilhan
Édition : Le Patient Residant (2009)

Résumé :

Avant ces révélations, on ne savait rien de la jeunesse du plus célèbre limier d’Angleterre. La première aventure de Sherlock Holmes, relatée avec tant de brio par Sir Arthur Conan Doyle, commence par la rencontre du docteur Watson avec le détective alors que celui-ci est déjà établi.

Deux autres aventures parlent d’exploits isolés à l’époque universitaire du jeune anglais mais nous n’avons aucun renseignement sur l’origine de ce prodige.

Comment a-t-il acquis sa fameuse méthode d’observation ? Etait-ce un don ou le fruit d’un travail acharné ? Quels événements ont pu initier ses facultés hors du commun ? Par quelles circonstances a-t-il pu forger son tempérament exceptionnel ?

Quelles ont été les rencontres qui ont influencé son parcours ? Autant d’interrogations qui seront révélées dans ces passionnantes nouvelles, en amont de l’oeuvre d’Arthur Conan Doyle.

Elles éclairent une partie inconnue de la vie de ce personnage légendaire tout en annonçant le futur maître de l’investigation.

30 septembre 1868 : le jeune Sherlock Holmes arrive à Pau pour recouvrer la santé.

Au pied des Pyrénées, dans une ville sous l’influence du tourisme britannique, au travers d’aventures dignes d’un futur détective hors du commun, il rencontrera des personnages hauts en couleur qui ont marqué l’histoire de Pau.

Qu’ils soient écrivain, docteur, montagnard, magistrat, notable ou commissaire, aucun ne restera indifférent au passage de ce jeune Anglais, pour la plus grande gloire de Pau.

 

Critique : 

Année 68... Non, pas celle qui consacra le moi de mai, mais celle de 1868 qui vit Sherlock Holmes, jeune garçon, débarquer à Pau pour se refaire une santé.

 

À cette époque, le duo Chevalier et Laspales n'avait pas encore rédigé leur fameux sketch "Le train pour Pau" et il était donc très facile pour des anglais d'arriver dans la ville du Béarn puisque les trains - couchettes ou pas - s'y arrêtaient.

 

Sherlock est un jeune garçon de 14 ans possédant une santé pulmonaire fragile et un médecin a conseillé à ses parents d'aller lui faire respirer le bon air pur de la ville de Pau et de ses Pyrénées.

 

Ce sera l'occasion pour le jeune homme de faire ses toutes premières armes et de mettre au point sa future méthode de travail tout en résolvant quelques petits mystères.

 

De l'enfance ou la jeunesse de Holmes, nous ne savons rien, Conan Doyle, son père littéraire nous l'ayant présenté lors de sa rencontre avec le docteur Watson et de leur installation à Baker Street, dans le roman "Une étude en rouge", publié en 1887.

 

Sherlock Holmes aurait entamé ses activités en 1878, à 24 ans, selon les holmésiens. Sa collaboration avec Watson commencerait en 1881 ou en 1882.

 

Mais avant ça ?? Rien, silence radio (hormis une affaire ancienne que Holmes avait raconté à Watson - Le Gloria Scott) !

 

L'auteur de la collection "La jeunesse de Sherlock Holmes" a donc remédié à ça tout en se basant sur les travaux de William S. Baring-Gould (pas toujours rigoureux !) qui disait que Holmes avait séjourné à Pau durant sa jeunesse.

 

Comment Holmes a-t-il eu sa babouche persanne, celle dans laquelle il stocke son tabac ? La peau d'ours devant la cheminée, elle vient d'où ? Sa science de l'escrime et de l'art martial Bartitsu (orthographié "Baritsu" par Conan Doyle), comment lui furent-elles apprises ?

 

L'auteur, à sa manière, nous donnera des réponses tout ce qu'il y a de plus satisfaisantes.

 

3 petites enquêtes fort simples dans ce roman (paru aussi sous la dénomination "La jeunesse de Sherlock Holmes - Tome I" aux Éditions "Pin à Crochets") qui fait plus la part belle au jeune Sherlock et à sa découverte de la ville de Pau, ses promenades, sa rando dans les Pyrénées et son entrée à l'école.

 

Les enquêtes sont plus accessoires qu'autre chose, mais ce fut un véritable plaisir pour moi de me plonger dans cette jeunesse fictive de Holmes, qui, tout compte fait, pourrait être tout à fait réelle.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "Victorien" chez Arieste, au Challenge Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et au Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 


 

Titre : La jeunesse de Sherlock Holmes à Pau (Tome II)


Auteur : François Pardeilhan
Édition : Editions du Pin à Crochet


Résumé :

A l'aube de la guerre de 1870, le jeune Sherlock Holmes, fort d'une méthode d'observation qu'il ne cesse d'affiner, poursuit ses pérégrinations dans la ville natale d'Henri IV.

 

Il y côtoie notamment un futur magistrat dans le cadre d'une sombre affaire internationale et fait une rencontre qui marquera à jamais sa vie.


Puis, avant de quitter la France, il s'interroge sur les véritables raisons de son séjour en Béarn, engageant ainsi sa première enquête officieuse sur le fameux climat de Pau, avec le concours de deux célèbres médecins.

 

Critique :

Charmant, plaisant, entraînant.

 

Que voilà une agréable découverte que je viens de faire en lisant ce livre, toujours durant mes vacances. N’ayant pas su avoir le premier tome, j’ai donc commencé par le second, sans que cela nuise à ma lecture.

 

Le format du livre est inhabituel, étant donné qu’il est très fin et assez haut.

 

Nous nous retrouvons en compagnie de Sherlock Holmes et il a seize ans et demi, il est à Pau depuis deux ans pour cause de mauvaise santé et la cité paloise lui fut conseillée.

 

D’ailleurs, la cité compte de nombreux compatriotes à lui et Sherlock se fera un plaisir de vous en parler dans son introduction. Oui, c’est lui qui nous raconte ! Ce n’est pas rare d’avoir une narration à la première personne mais la rareté vient du fait que c’est Holmes lui-même le narrateur !

 

Notre jeune futur détective fourbi ses armes dans la cité et commence à mettre au point sa méthode, même s’il manque encore de pratique et que son bagage est en cours de construction.

 

Le livre est composé de trois histoires.

 

La première arrive lorsque Sherlock a seize ans et demi, nous sommes en 1870 et la guerre franco-prussienne est presque déclarée.

 

Notre jeune ami va tomber sur une jeune fille (qu’il nommera « dragon » au départ) qui éveillera en lui des sentiments qu’il ne connaît pas, qu’il ne comprend pas. C’est là aussi qu’il va découvrir la musique.

 

Le tout en résolvant une petite enquête en compagnie de cette jeune fille et de son oncle, jeune fille qui n’est pas insensible à son charme en plus !

 

Des références à l’univers de Doyle, notamment avec la babouche, le couteau sur le manteau de la cheminée, le baritsu, la boxe, la peau d’ours (on en parle dans «L’école du Prieuré), la robe de chambre (même si celle là, elle est trop courte).

 

Référence aussi au film de Billy Wilder « La vie privée de Sherlock Holmes », notamment quand on apprend qu’une cantatrice (non, par Irène Adler) fut tuée dans un train, non pour lui voler son argent, mais son ombrelle (souvenez-vous de Gabrielle dans le film).

 

Sans oublier les déductions qui feront de lui ce qu’il est.

 

Dans la seconde enquête, un an est passé, la guerre franco-prussienne est terminée, la belle de Holmes est repartie et le voilà sur une autre enquête, suite à des petits désagréments qu’il vient de vivre et dont il voudrait résoudre la cause.

 

Sherlock étant à ses débuts, il risque de se laisser emporter, de ne pas réfléchir, comme je l’ai fait aussi en lisant cette seconde enquête.

 

Quelques références à l’univers canonique avec des noms tels que « Musgrave » ou « Worthington ». Les déductions sont toujours présentes et si l’enquête est « correcte », elle ne casse tout de même pas la baraque. Mais elle est plaisante.

 

Les parents de Holmes sont présents. A noter qu’ils n’ont pas de problèmes, sont normaux et s’aiment. Sherlock lui-même est encore loin d’être froid et insensible.

 

À la fin de ces deux enquêtes, nous voyons Sherlock et ses parents retourner à Londres et quitter la cité de Pau.

 

Pour la troisième, c’est le retour de Holmes en cité paloise, en compagnie de son associé, Watson, même s’il n’est pas cité.

 

Ce fut le dernier paragraphe qui me fut douloureux… à Holmes aussi. L’auteur est vache.

 

Bref, un petit livre qu’il me fut agréable à lire. Je suis impatiente de lire les autres.

 

 


 

Titre : Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau : Tome III


Auteur : Pardeilhan François
Edition :  Pin a Crochets (2005)


Résumé :

Le séjour du jeune Sherlock Holmes à Pau, raconté par ceux qui ont eu la chance de faire sa connaissance, marquant à jamais leur mémoire.

D'une simple observation sous la fenêtre d'un hôtel à des évènements étrangers dans le laboratoire de l'hôpital, d'un quartier bien paisible au nord de la ville qui tout à coup s'enflamme à une mystérieuse villa où vivent de sombres locataires, en faisant un détour champêtre par le Haras de Gels, c'est une folle traversée de la ville et des environs, parsemée de témoignages étonnants.

Des aventures insolites, qui, sans la faculté d'investigation d'un personnage de légende, seraient restées une suite de banals faits divers.


Critique :

Ma curiosité était titillée au plus haut point à l'entame de la lecture de ce tome.

 

En effet, dans le tome 2, le jeune Sherlock quittait Pau définitivement, n'y revenant que bien plus tard, en compagnie de Watson.

 

Alors, qu'est-ce que l'auteur allait nous réserver ici si Sherlock était parti ?

 

Des autres enquêtes, oui, mais comment allait-il s'y prendre ?

 

Tout simplement à l'aide des souvenirs des habitants de Pau qui se remémoreront soudainement les petites enquêtes du jeune garçon. Comment ?

 

En lisant dans un journal que Sherlock Holmes a retrouvé le cheval "Silver Blaze", ou que le détective range ses cigares dans un seau à charbon, ou par une rencontre avec un explorateur norvégien nommé Sigerson et qui fera penser à quelqu'un un jeune garçon du nom de Sherlock.

 

Des enquêtes assez courtes, mais bien ficelées, avec un faible pour celle avec "le registre du haras" (les étalons noirs m'ont toujours fait rêver) et "la piste de l'intrigue".

 

Sans compter que "la chambre vide", "le mystère du chaudronnier" et "le mystère du laboratoire" m'ont fait passer de bons moments de lecture.

 

Avantages : vous pouvez les lire toutes d'un coup ou bien, comme moi, aventures par aventures, avant d'aller vous coucher.

 

Le seul point qui m'a désolé tient au fait que ce ne soit plus Sherlock Holmes qui raconte ses enquêtes. Nous ne sommes plus dans la tête du détective et c'est bien dommage.

 

Nombreuses références canoniques.

 

Malgré tout, les non connaisseurs de l'univers holmésiens peuvent le lire et en tirer grande satisfaction.

 


 

Titre : Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau - Tome IV
 
Auteur : François Pardeilhan
Edition : Pin a Crochets (2006)

Résumé :

Le passage du jeune Sherlock Holmes à Pau durant les années 1868 à 1871 a suscité de nombreux commentaires.

 

Au travers de témoignages recueillis par ceux qui, le temps d'une aventure, ont côtoyé ce personnage de légende, des éléments supplémentaires viennent grossir les preuves déjà nombreuses de l'oeuvre accomplie par le futur détective londonien dans la cité paloise.

 

Son influence déterminante dans un événement qui fit scandale à l'Hôtel de France, son intervention fort à propos suite à une menace qui planait sur la mairie de Pau, sa contribution dans une sale affaire aux côtés du curé de l'église Saint-Jacques et sa rencontre insolite avec l'entrepreneur d'une brasserie au sud de la ville constituent des circonstances extraordinaires dans une cité de vingt-cinq mille âmes.

 

Comment ces témoignages auraient-ils pu arriver jusqu'à nous si un auteur béarnais, qui fréquenta le même lycée que cet Anglais aux étranges méthodes, n'avait pris la peine de rassembler ces informations ?

Ce tome retrace de manière fictive la vie de Sherlock Holmes et les affaires sur lesquelles il a enquêtées à travers des témoignages de personnes qui auraient fait sa connaissance au cours de son séjour à Pau.

 

Il relate son influence déterminante dans un évènement qui fit scandale à l'Hôtel de France, son intervention suite à une menace contre la mairie de Pau...

 

Critique :

C'est toujours un plaisir de retrouver mon détective consultant préféré, surtout dans sa jeunesse.

 

Bon, d'accord, rien n'est canonique, mais malgré tout, pourquoi bouderai-je mon plaisir ?

 

Comme dans le tome précédent (le "3" pour ceux qui viennent d'arriver), ce sont les habitants de Pau qui, aux travers de leurs souvenirs, nous parlent de Sherlock Holmes.

 

Que ce soit un de ses anciens professeurs de philosophie, monsieur Marion, ou l'abbé Cazaux qui racontera à son ami le cardinal Marcini comment il a fait connaissance avec Sherlock Holmes, suite au fait que Marcini lui parlera de la mort du cardinal Tosca (une Untold Story bien connue des holmésiens).

 

Que ce soit en reprenant d'anciens personnages du tome 2 qu'étaient monsieur Barrère et sa nièce ou une histoire racontée par un couple, amis de Henry Baskerville, tous ces gens nous parleront de ce grand échalas portant un manteau gris et qui traînait un peu partout : Sherlock Holmes !

 

A chaque fois, c'est une lettre ou un événement (la mort du cardinal Tosca dont parlera le cardinal Marcini) qui leur referont penser à leur rencontre avec Holmes, jeune, à Pau.

 

Notre jeune ami n'a pas chômé durant son séjour et les quatre enquêtes qui nous sont narrées sont fraiches et agréables à lire.

 

De plus, ce fut un réel plaisir de retrouver monsieur Barrère et sa nièce, Claire, celle qui donna quelques émois à Sherlock (émois partagés, en plus).

 

Pas de doute, on comprend que l'auteur a bel et bien fait ressentir à Holmes des sentiments voisins de l'amour pour cette jeune fille.

 

Si jamais dans le tome 2 vous aviez eu un doute sur le fait que Sherlock appréciait très fort Claire (mais pour cela, il fallait être lent à la comprenette), l'auteur nous fait comprendre qu'il ne fallait pas en avoir, même si rien ne fut consommé entre les deux jeunes gens. Eh, remisez vos espoirs au placard...

 

Le seul bémol dans ce tome 4, c'est que les aventures ne sont plus racontées du point de vue de Sherlock Holmes, comme cela avait lieu dans le tome 2.

 

Sinon, hormis ce petit détail, les enquêtes sont très agréables à lire et on a l'impression de découvrir le détective dans ses débuts, ceux que Conan Doyle ne nous a jamais racontés.

 

La cinquième et dernière aventure n'en est pas vraiment une, juste un clin d'oeil à Oscar Wilde et Conan Doyle et sur le fait que tout le monde autour d'un certain Charles de Bordeu parlait de Sherlock Holmes comme d'un personnage de fiction.

 

"Erreur", leur apprend ce dernier. "J'ai été en classe avec lui !" et de rassembler les preuves pour ses amis plus que sceptiques.

 

Avec une visite à la clé...

 

Challenge "Thrillers et polars" organisé par Liliba.


 

 

 

Titre : Départ, la jeunesse de Sherlock Holmes
 
Auteur : François Pardeilhan
Édition : Patient Residant (2008)

Résumé :

Selon l’historien américain William S. Baring-Gould, auteur de la biographie la plus complète jamais écrite sur Sherlock Holmes, le grand détective aurait séjourné à Pau avec sa famille de 1868 à 1871.

Avant ces révélations, on ne savait rien de la jeunesse du plus célèbre limier d’Angleterre.

Au pied des Pyrénées, dans une ville sous l’influence du tourisme britannique, au travers d’aventures dignes d’un futur détective hors du commun, il rencontrera des personnages hauts en couleurs qui auront marqué l’histoire …

Après avoir marqué la cité béarnaise de son passage, Sherlock Holmes regagne l’Angleterre.

Fasciné par le train, moyen de locomotion en pleine expansion qui l’entraînera bien plus tard vers ses célèbres exploits, c’est dans des conditions très particulières que se déroulera le voyage qui le conduira de Pau à Paris.

Critique : 

 

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "Victorien" chez Arieste, au Challenge Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et au Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 

 

 

Titre : Élémentaire Mes Chers Parents - Le Théâtre de Sherlock Holmes
 
Auteur : François Pardeilhan
Édition : Patient Résidant (2013)

Résumé :
L'arrivée inopinée d'un parent dans la maison des Holmes va amener un grand bouleversement. Enjôleur mais aussi homme d'affaires, ce dernier mûrit un projet audacieux.

 

Ajoutez à cela l'apparition de vieilles connaissances aux intentions douteuses, dans une petite ville pourtant si paisible, il n'en fallait pas davantage pour déclencher un tourbillon d'événements étranges.

Le commissaire Laborde, malgré sa réticence, vient quérir quelques avis auprès du jeune Sherlock.

Violet et Siger Holmes voient leur salon envahi par une population mondaine et insolite, ne sachant plus à quel saint se vouer sinon à leur phénomène de fils.

Dans une confusion de faits, tout est sous nos yeux. Alors comme disait le maître des détectives : "Vous voyez mais vous n'observez pas !"

Cet ouvrage renoue avec la tradition chère à Arthur Conan Doyle qui consiste à écrire un texte pour le théâtre avec la richesse de détails d'une nouvelle, comme il le fit avec "Le diamant de la couronne" qui deviendra "La pierre de Mazarin".

 

Critique : 

Un Sherlock Holmes en pièce de théâtre, pourquoi pas ? Bien que j'ai eu un peu de mal au départ à lire les dialogues repris sous leur forme théatrale.

 

Malgré tout, c'est 154 pages pétillantes et savoureuses à lire, surtout grâce aux répliques acides du père de Sherlock envers son beau-frère. Et vous savez tout comme moi que "♫ on choisit ses copains, mais rarement sa famille ♪".

 

On découvre dans ces pages un Sherlock de 18 ans, en compagnie de ses parents, Sieger et Violet. Il est à noter que canoniquement parlant, nous en savons peu sur les parents de Holmes : ils sont des petits propriétaires terriens et la grand-mère maternelle de Sherlock était la soeur du peintre Vernet.

 

Les prénoms des parents sont issu du fruit des déductions holmésiennes.

 

Notre jeune détective en herbe a déjà commencé à enquêter sur des petits mystères et fait le désespoir de ses parents car, à force de dévoiler à voix haute ses déductions sur leurs invités, il les a fait tous fuir.

 

— La semaine dernière encore, notre ami Lord Barthon se trouva bien embarrassé lorsqu'il dut justifier devant son épouse de la magnifique blague à tabac qu'il arborait fièrement. Ton fils [Sherlock] venait de l'en féliciter en disant qu'elle portait les mêmes armes que la comtesse Astrid avec qui il partage ses chevaux de course. Je pourrais te citer plusieurs cas où depuis la rencontre avec ton fils, nombre de nos connaissances ne sont plus revenues à la maison.

 


— Depuis maintenant plus de deux ans, c'est devenu une tradition que mon fils se livre systématiquement à une analyse détaillée de chaque visiteurs de cette maison. Je ne te ferai pas la liste de tous ceux que tu as contrariés avec tes remarques mal à propos sur leurs agissements, leurs fréquentations, leur passe-temps et tant d'autres choses.

 

L'arrivée du frère de madame Holmes bouleverse monsieur Holmes car il n'aime pas cet espèce de pique-assiette, et encore moins depuis que ce dernier a séjourné à la prison de New Gate.

 

— Oh ! Je suis contente de te voir. Londres ne te réussit pas, tu es bien pâle ! [Violet Holmes à son frère, Barnett]
— C'est ce que j'ai dit à ton frère, c'est vrai que le manque de soleil ajouté à l'humidité des murs de certaines pensions, cela n'arrange pas les choses. [Siger parlant à son épouse et lançant une pique à son beauf']

 


— Cher Siger ! Quel plaisir de vous revoir. Je vous trouve une mine superbe. [Barnett, frère de Violet Holmes]
— Je ne dirais pas la même chose de vous !
— C'est vrai que Londres n'est pas conseillé pour son climat et ce n'est pas non plus l'endroit idéal pour prendre de belles couleurs.
— Tout dépend où l'on s'exhibe. L'intérieur de la très célèbre prison de New Gate est moins exposé au soleil que la fontaine de Trafalgar Square.
— Allons chez Siger, vous n'allez pas me reprocher quelques erreurs de jeunesse. Tout cela est du passé, aujourd'hui les choses ont bien changé pour moi.

 

Si le père de Holmes a la tête sur les épaules, la mère est un peu bêbête en présence de son frère, refusant de le voir tel qu'il est : un escroc doublé d'un coureur de jupons.

 

Bête au point de faire abstraction du fait que c'est son époux qui a dû éponger la dette de 5.000£ contractée par le frère, en leur nom à eux ! Rien que pour ça, avec moi, il valserait par la fenêtre ou serait accueilli avec du plomb !

 

Mais le frangin est accueilli par sa soeur et prend ses aises dans la maison des Holmes, soutenu par sa soeur, aveuglée par l'amour fraternel.

 

— Oh Siger ! Comme me le faisait remarquer mon frère, ce salon de jardin n'allait pas du tout avec notre intérieur, tandis que ce bureau convient parfaitement avec le style que tu as toujours voulu donner à cette maison.
— Bien sûr, cela ne fait que trois mois que M. Barnett est ici et déjà il s'est immiscé dans notre vie à tel point que c'est lui qui décide de ce qui va ou ne va pas dans notre maison.

 

Le frangin, lui, c'est un charmeur, sans doute à la Arsène Lupin, parce que toutes les dames tombent en pâmoison devent lui, même la bonne ! En sa présence, tout le beau sexe devient bête à manger du foin.

 

Quant à Sherlock, il a déjà une partie de ses futures manies, mais pas encore cette distance avec les gens. Bref, je l'aime aussi ainsi.

 

— Il y a d'autres manies qui j'espère lui passeront aussi mais j'en doute. [Siger Holmes]
— À quoi fais-tu allusion ? [Violet Holmes]
— Oh, à pas grand-chose ! À ses promenades solitaires qui le mènent on ne sait où, à ses expériences qu'il poursuit dans sa chambre avec le microscope du Lycée que lui a prêté un professeur. Jeannette a refusé à plusieurs reprises d'aller nettoyer sa chambre à cause des odeurs dues aux objets insolites qu'il examine. Je ne parle pas des articles de journaux, français ou anglais qu'il collectionne sous forme de piles, pas plus que les tenues de toutes sorte dont il s'affuble parfois, prétextant faire une surprise à un ami alors que je ne lui connais pas d'amis.

 

 Le roman est agréable et se lit tout seul. L'enquête est sympathique et j'ai vu venir les escrocs de loin, tout comme Sherlock. Les autres n'avaient rien vu venir.

 

Sherlock, lui, il observe et il déduit ! Mais il ne "devine" jamais.

 

— Oh ! Monsieur Sherlock, comment faites-vous pour tout deviner ?
— Je ne devine pas, Jeannette, j'observe et je déduis.
— Mais il ne s'est rien passé et je n'ai encore rien dit.
— Certes Jeannette mais il y a des silences qui en disent d'avantage que des longs discours.

 

Et niveau déductions, il était déjà bien rôdé !


— Père, il me semble que tu as égaré ton pince-nez et cela te pose quelques problèmes pour lire ton journal. Humm ! Raisonnons. Tu le poses toujours sur la table basse, là où Jeanette met les journaux. Comme à ton habitude, tu as dû prendre le Times que tu as commencé à lire, puis Jeanette a apporté le courrier que vous vous êtes partagés. Tu as lu le tien, c'est alors que mère t'as sans doute parlé d'un sujet qui t'a interpellé. Après un échange quelque peu tendu, tu t'es levé, toujours ton courrier en main, tu as marché dans la pièce tout en t'agitant, puis sur un geste d'agacement tu as enlevé ton pince-nez, tu es revenu vers le canapé avant de jeter ces lettres sur la table.

 

Dommage que cela n'ait pas été plus "caché", mais le fait que ce soit une pièce explique peut-être cela : le public est mis dans la confidence, voit tout, mais les protagonistes, eux, ne voient rien.

 

Comme par hasard, le chef de la police est toujours fourré chez Sherlock pour demander assistance, mais une fois l'affaire résolue et tous les honneurs pris, il rabroue Sherlock comme s'il n'était qu'un gamin, alors que sans lui, son enquête, il ne l'aurait jamais résolue !

 

Une bouffé d'air frais après un roman fort sombre qu'était mon précédent.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Sharon, au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine, au "Mois anglais III" chez Titine et Lou, au Challenge "Victorien" chez Arieste, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et au Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park.

 


 

Titre : Les vacances de Sherlock Holmes

 

Auteur : Martine Ruzé-Moëns

Édition : Mycroft's brother (2005)

 

Résumé :

Le journal intime de Mathilde d'Alencourt, l'amie française de Madame Watson, renfermerait-il autant de mystères qu'en contient encore la vieille malle en fer de Sherlock Holmes ?


Mathilde y a noté ses secrets.


Elle rencontre le détective lors du mariage de Watson, et l'accompagne ensuite quand il consent à prendre des vacances. Mais, avec Holmes, il n'y a jamais de repos.


Lors de ses villégiatures en France, en Norvège ou en Belgique, les énigmes se succèdent et les mystères s'éclaircissent, mais de nouvelles interrogations surgissent alors sur la vie privée du détective...


Et quand l'heure de la retraite a sonné, retiré dans sa ferme du Sussex, Sherlock Holmes résout une ultime affaire qui décidera du reste de son existence...


Critique :

Bon, le prix de départ m'a fait mal, mais je ne regrette aucunement mon achat ! Oh que non. Les cinq enquêtes étaient très divertissantes.

 

Le livre est agréable et attachant, une bouffée d'air frais de découvrir Holmes qui apprécie grandement Mathilde, au point de ne pas être dérangé par sa présence chez lui, puisque la pauvre ne pouvait plus retourner à l'hôtel suite à la mésaventure qu'elle y avait vécue.

 

Leurs vacances ensuite à Dinard furent pour moi un autre moment de bonheur, de fou rire (Mathilde et sa poêle en fonte pour assommer un bandit), et la cerise sur le gâteau : Holmes qui l'embrasse, passant même la nuit avec elle !

 

Bon, j'aurais apprécié que l'auteur développe un peu plus cette fameuse nuit. Pas de détails croustillants, non, juste savoir si... Enfin, vous voyez de quoi je parle ? L'ont-ils fait ou pas ?

 

Leur périple en Norvège m'a tenu en haleine, leur petit détour par Bruxelles fut trop bref et la dernière aventure m'a fait soupirer parce que je sentais que j'arrivais au mot fatidique de « Fin ».

 

Je n'ai pas regretté l'achat ni les frais de port exorbitant qui ont enrichi la Poste.

 

 

 


 

Titre : Sherlock Holmes et la suffragette amoureuse


Auteur : Bernard Oudin
Edition : Mycroft's Brothers (2005)


Résumé :

"Sherlock Holmes est de retour ! Nous a-t-il d'ailleurs jamais quitté ? Le personnage est si fascinant que ses admirateurs s'acharnent à exhumer tel exploit oublié, tel écrit caché de son biographe le Dr Watson.


Sept épisodes inédits de ses aventures voient ici le jour. Ils nous promènent dans le Londres victorien, des ruelles de l'East End aux artères illuminées du quartier des théâtres, et, à l'occasion, loin de la capitale, des landes du Yorkshire aux rives du Nil.

 

On y voit Sherlock Holmes jouer tour à tour de ses extraordinaires dons intellectuels et de ses capacités d'homme d'action pour élucider le meurtre de la belle actrice Margaret Brent, suffragette militante et pourtant victime de ses sentiments ; déjouer les plans de sinistres personnages ; traquer les anarchistes et résoudre l'énigme do cobra d'or ; braver les malédictions des pharaons ; et, pour finir, s'attaquer à l'un des défis les plus étranges de sa carrière.

 

Mais chut !... Le moment est venu de surprendre le détective et son inséparable compagnon dans leur appartement de Baker Street, toujours prêts à quitter la quiétude du coin du feu pour affronter les dangers de la grande ville..."

 

 

Critique :

Pour les holmésiens, le nom de Bernard Oudin signifie quelque chose.

 

Ce monsieur est tout de même considéré comme un spécialistes français de l'holmésologie, il est le vice-président de la "Société Sherlock Holmes de France" (SSHF), membre de la Sherlock Holmes Society of London et également membre de la Société des Baker Street Irregulars de New-York. Excusez du peu !

 

Bref, avec lui aux commandes, heu, à la rédaction de ce pastiche holmésien (composé de sept aventures), on sait que l'on ne risque pas l'embardée mais plutôt la chevauchée fantastique.

 

Et c'est réussi ! Sept petites aventures de Holmes qui me font penser à la publicité pour une boisson gazeuse qui avait la couleur de l'alcool mais qui n'en était pas...

 

Ici, ça ressemble à du Conan Doyle, ce n'en est pas, mais ça en a la couleur et la saveur. Ah, quel plaisir.

 

Bien que l'auteur fasse dire à Holmes des "gentillesses" (ironie) sur l'inconstance des femmes, la première histoire intitulée "La suffragette amoureuse" nous montre le détective avec ses faiblesses : oui, il a déjà perdu des clients, retrouvés morts car il avait sous-estimé l'affaire.

 

"L'usurier sentimental" nous montre un détective plus mordant sur Watson en raison de son erreur. Le docteur voit du romantisme partout. Heureusement que Holmes est plus terre à terre et qu'il résoudra ce petit mystère de main de maître.

 

Pour "La clinique du docteur Sanderson", je suis au regret de dire que j'ai senti l'affaire de loin et que j'avais bien déduit. Malgré tout, je n'ai pas boudé mon plaisir.

 

Par contre, pour l'aventure du "Cobra d'or", là, j'avoue, je ne m'en menais pas large et je n'avais rien déduit du coupable.

 

L'aventure de "Sandforf Manor" et la mort du colonel Foster-Davis par émanation de gaz, avait une odeur de déjà lu, surtout avec les mouches retrouvées mortes sur l'appui de fenêtre...

 

On retrouve presque la même chose dans "Énigmes en série : 30 enquêtes à résoudre" (Lassiter Wren & Randle McKay aux Éditions France Loisirs) sauf que la mort était due à une réaction instantanée entre deux substances chimiques qui étaient à l'origine du poison qui s'était répandu dans la pièce.

 

Attention, je ne sous-entend pas que Oudin a copié ou que ce sont les autres, parce que je n'en sais rien et que l'idée pourrait être tirée d'un fait divers ou une rencontre de deux esprits... Mais c'est troublant.

 

De toute façon, dans le livre "Énigmes en série : 30 enquêtes à résoudre", il y a une enquête sur un homme que l'on a trouvé mort sur le sol, tombé du ciel. En fait, il avait été déposé, bien avant, sur un wagon du métro aérien et lorsque ce dernier a pris un virage, le corps avait roulé au sol.

 

Et oui, le même procédé que dans "Les plans du Bruce-Partington" (BRUC), aventure canonique de Sherlock Holmes ! Comme quoi...

 

Petit séjour en Egypte pour notre détective vieillissant avec la malédiction du pharaon Tout-Ankh-Amon où un certain Howard Carson nous fait penser curieusement à Howard Carter.

 

Petit clin d'oeil aussi à Conan Doyle dans cette aventure, cité en tant qu'agent littéraire de Watson (faux) et fervent adepte du spiritisme (plus que vrai) et qui propage la rumeur d'une malédiction.

 

La dernière aventure m'a fait rire. Le modus operandi du crime, je l'avais découvert, je savais comment on avait commis le crime mais j'étais loin de me douter que le criminel, c'était... Non, je ne dévoilerai rien mais c'était bien pensé.

 

Un super moment de lecture, des enquêtes holmésiennes bien faites, des références au canon, des déductions mais un goût de trop peu...

 

Lu dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" de Liliba.

 

 


 

Titre : Duel en enfer


Auteur : Bob Garcia
Edition :  Du Rocher (2008)


Résumé :
Londres, été 1888. Sous le poids d'une chaleur suffocante, la ville est saisie d'horreur par les premiers meurtres de celui qu'on nommera bientôt " Jack l'Eventreur ".

 

Pourtant, aucune des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes ne mentionne la plus fameuse affaire criminelle qui ait agité ses contemporains. Bien des années plus tard, le docteur Watson confie à son éditeur le journal de l'investigation qu'il mena aux côtés du détective sur l'insaisissable tueur en série.

 

Une terrible plongée dans l'enfer des bas-fonds londoniens, sur les pas du meurtrier le plus sanguinaire et le plus énigmatique que l'Angleterre ait connu.

 

Critique :

Est-ce bien raisonnable d'ajouter une critique à ce livre qui en recueilli autant de positives que de négatives ?

 

Oui, je vais tout de même me fendre d'une critique, cela me vaudra peut-être une sucette à Noël...

 

Dois-je préciser d'entrée de jeu que j'ai détesté le livre ? Trop tard, c'est dit.

 

Pourquoi je ne l'ai pas aimé ? Pour des tas de raisons que je vais essayer de vous exposer sans m'emmêler les pinceaux.

 

1. Le Watson présenté dans ce roman n'est absolument pas crédible, il passe pour un crétin idiot qui ne sert à rien sinon à se plaindre et à penser à Mary, sa femme. Envie folle de le tuer, ce qui n'arrive jamais car j'adore Watson, sauf dans quelques films où on le présente comme un vieillard imbécile, mais ce n'est pas l'objet de ma critique et je m'égare.

 

2. La manière de parler de Watson ainsi que celle des autres personnages est pénible, en total désaccord avec l'époque de laquelle on parle, celle de l'époque victorienne.

 

3. Le personnage de Wendy ne sert à rien, sinon à faire fantasmer Watson et la coucher dans son lit. Pour un homme qui ne pensait qu'à sa femme, au point d'en devenir lourd et chiant, je l'ai trouvée un peu raide, cette scène.

 

4. Ajoutons à cette liste non exhaustive un humour, qui pourrait passer si les mêmes gags ne se répétaient pas toutes les trois pages. Lourd de chez lourd.

 

5. Sans parler des soupçons de Watson quand au fait que ce serait peut-être le grand Holmes qui aurait fait le coup. OK, Garcia n'a pas osé reproduire le coup du final du livre de Dibdin, et je lui en suis gréé uniquement pour cela.

 

6. Holmes a l'air d'un imbécile, dans ce livre que j'avais envie de pleurer.

 

7. Le récit n'avance pas, ou lentement, très lentement, puisque avec un meurtrier tel que Jack l'éventreur, il faut attendre qu'il ait fini sa mortelle besogne.

Comme si l'auteur s'était dit : " Jack a fait cinq victimes, donc Holmes ne peut pas découvrir la solution tout de suite, alors il faudra attendre que je vous expose ma super nouvelle théorie auquel jamais personne n'a pensé".

Sûr que personne n'y avait pensé, à celle là.

 

8. N'oublions pas le tueur présumé ... Et bien, c'est ce qui m'a donné le coup de grâce. N'importe quoi !!

 

Ce n'est pas crédible, mais ce n'est que mon avis... L'auteur voulait marquer le coup, il l'a fait...

 

Je ne vous parlerai même pas de la scène finale, avec Holmes qui, pour moi, tombe bien bas...

 

Un mouchoir que j'aille pleurer une nouvelle fois sur ce pastiche qui m'a grandement déçu.

 

 


 

Titre : L'affaire des vierges de glace


Auteur : Sophie Bellocq-Poulonis
Edition : Oeil du Sphinx (2007)


Résumé :

Alors que l'ombre de Jack l'Eventreur s'estompe des mémoires et que tous se persuadent de sa disparition, de nouveaux cadavres de femmes apparaissent dans le quartier de Whitechapel. Contrairement aux cinq visites connues de l'Eventreur, elles semblent ne pas appartenir à l'engeance des prostituées.

 

Pourtant, les blessures observées sur leur corps sont identiques à celles infligées par Jack. Serait-il de retour ? L'inspecteur Lestrade, en charge de l'enquête, ne sait que penser ...

 

Ses supérieurs ont imposé à l'opinion publique une vérité concernant l'Eventreur loin d'être acceptable.

 

Seul, Sherlock Holmes - que les autorités avaient sciemment écarté de cette grande affaire victorienne - pourrait l'aider à éclaircir l'affaire en lui évitant de saborder sa carrière.

 

Critique :

Des meurtres qui ressemblent à ceux de l'éventreur mais ce n'est pas lui... Holmes enquête avec son fidèle Watson.

 

Le livre se lit de manière très agréable, les personnages sont fidèles au canon holmésien et on se plaît à suivre leur enquête.

 

Par contre, je ne sais pas si c'était moi qui brillait, mais j'ai assez vite compris qui était le coupable dans tout cela.

 

Malgré tout, je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai refermé le livre en quittant deux bons amis, avec un peu de regret.

 

Plus de pages ne m'aurais pas déplu.

 

 


 

Titre : Dracula et les spirites

 

Édition : Presse Pocket (2000)

 

Résumé :

" Mon cher cousin, Une fois de Plus, je me permets de vous écrire afin de vous demander votre assistance.

 

Vos pouvoirs si particuliers nous seront fort précieux, à Watson et à moi. Je compte sur vous pour nous aider à régler une affaire dont j'avoue qu'elle est une des plus mystérieuses qu'il m'ait été donné de résoudre.

 

En effet, un couple de jeunes spirites prétend pouvoir faire revenir d'entre les morts la fille décédée d'un de mes clients. Il n'y a que vous, prince Dracula, qui saurez me dire si nous avons affaire à des manipulateurs, ou si les morts peuvent vraiment revenir de l'au-delà...

 

Cordialement vôtre, Sherlock. "

 

Entre roman policier et roman fantastique, un Sherlock Holmes à la sauce Dracula.

 

Critique :

Dracula retrouve donc son "cousin" Sherlock Holmes, toujours suivi de son biographe Watson. Même Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, va également avoir son rôle à jouer dans l'histoire.

 

Mes souvenirs sur l'histoire étant aussi brumeux que Londres quand il est envahi par le Fog, j'ai dû demander l'aide d'un ami pour les rafraichissements de mémoire (et pas de mon gosier).

 

Merci à lui de m'avoir rappelé que la première partie  du roman était un peu bancale jusqu'à l'arrivée de Dracula, ce qui est dommage parce que Holmes est tout, sauf bancal ! Et là, au lieu de savourer les moments passés en compagnie du grand détective de Baker Street, ben, on balisait un peu.

 

Oh, pas au point de piquer du nez, mais bon, ça manquait de trépidations.

 

Ensuite, pour moi, ça allait beaucoup mieux et j'avais tout de même apprécie le livre (tout le contraire de l'ami qui lui, ne l'avait pas aimé), il y avait des passages très sympathiques.

 

La dernière partie du livre avait quelques traits communs avec la fin du livre de Stoker : les héros qui partent à la poursuite du vampire qu'ils entendent bien exterminer de la surface de la terre, sans que les associations de défense des Oprimés ou des Espèces en voie d'extinction ne bronchent. 

 

Le Sherlock Holmes de ce second opus était convaincant, même plus que dans le premier, comme si l'auteur avait trouvé ses marques avec l'homme du 221b.

 

Par contre, on se demande ce que Holmes vient faire dans le roman puisque ses capacités de déductions ne sont même pas mises en scène, même pas utilisées !

 

Par ailleurs,  cette fameuse filiation Holmes-Dracula, relative à la "maladie" dont a souffert la mère de Sherlock et de Mycroft, pourrait dérouter les holmésiens pur et dur.

 

Enfin, même pas besoin d'être un pur et dur puisque l'ami en question avait vraiment eu des problèmes à accepter ce postulat de la filiation entre Holmes et Dracula. Je peux le comprendre : mélanger deux mythes pareils peut se réveler dangereux. Non pas pour votre garde-robe (je ne parle pas des lépidoptères nommés "mites") mais pour le roman.

 

Les deux mythes auraient pu se neutraliser et entraîner tout le roman avec eux. L'exercice était plus que périlleux.

 

Pour moi, il est réussi, pour l'ami, non. Deux avis différent en une critique et c'est même pas Noël.

 

Il y a un autre souci dans ce second opus  mettant en scène Holmes et Dracula : il part un peu dans tous les sens... :

 

Hésitant entre roman policier, fantastique, espionnage, historique, à tel point qu'a force, il ne peine à convaincre dans ces différents aspects.

 

Il est également à noter que Saberhagen réutilise ici le côté épistolaire cher au roman de Stoker, Dracula utilisant les mémoires de Watson en plus des siennes pour raconter cette aventure.

 

A lire si vous êtes vraiment passionné des deux personnages littéraires, tout en sachant que deux passionnés de Sherlock Holmes (moi et l'ami, suivez un peu, que diable !) ont des avis tout à fait divergent sur la chose...

 

 


 

Titre : Le dossier Holmes-Dracula

 

Auteur : Saberhagen

Édition : Presse Pocket (1994 - 2000)

 

Résumé :

Il était impossible que leurs chemins ne se croisent pas, mais qui aurait pu prévoir l'étrange relation qui allait se tisser entre eux...

 

Sherlock Holmes se trouve confronté à deux problèmes apparemment insolubles : d'une part, les activités de maîtres chanteurs qui menacent de lâcher sur Londres des milliers de rats porteurs de la peste et, d'autre part, un étrange tueur qui laisse derrière lui des cadavres entièrement vidés de leur sang.

 

Dracula détient la clef des deux énigmes. Revenu à Londres pour raisons personnelles, le comte se trouve rapidement pris dans un piège diabolique face auquel même ses pouvoirs surnaturels risquent de se révéler impuissants.

 

Mais les grands esprits finissent toujours par se rencontrer.

 

Critique :

Alors qu'il est de retour à Londres, le comte Dracula se retrouve amnésique suite à un coup reçu à la tête, et est retenu prisonnier dans un endroit où d'étranges expériences semblent être en cours. Il va donc consacrer ses efforts à retrouver son identité et à se venger de ceux qui l'ont attaqué.

 

Pendant ce temps, de son côté, Sherlock Holmes essaie de faire la lumière sur la disparition d'un certain John Scott, parti étudier la peste à Sumatra et qui a été aperçu à Londres et de comprendre le lien qui existe avec un cadavre retrouvé près de la Tamise complètement vidé de son sang.

 

L'auteur prend donc pour point de départ l'affaire dite du "rat géant de Sumatra" qui fait partie des Untold Stories, histoires dont Watson parle, mais ne nous racontera jamais.

 

Alternance ici aussi entre les chapitres consacrés à Dracula et ceux consacrés à Holmes et narré par son Boswell, j'ai nommé Watson.

 

Frustrant, cette alternance, car, autant j'avais envie de lire le récit de Dracula, autant j'avais hâte de savoir comment Holmes allait remonter jusqu'à lui.

 

Malgré tout, c'est cette frustration qui fait une partie du charme du livre qui pour moi, reste dans mes annales des "bons pastiches holmésiens".

 

Alors, à ma gauche, une enquête policière avec Holmes et à ma droite, un récit qui est plutôt du côté du fantastique, puisque nous avons Dracula. Attention, le récit est assez court... un peu plus de 200 pages et pas plus...

 

Par contre, la majeure partie des assertions faites par van Helsing sont (apparemment) fausses et Dracula ne craint pas les symboles religieux et peut ,dans une certaine mesure se mouvoir à la lumière du jour.

 

Là, ça m'a cassé un peu le mythe... Mais j'ai compris en lisant, ensuite, "Les confessions de Dracula" (j'aurais dû le lire avant... hem).

 

Par contre, le comte semble parfois dépassé par les évènements et se révèle un bien piètre stratège. Venant de lui, c'est assez peu usuel et perturbant.

 

Autre point noir : l'histoire des scientifiques déchus et décidés à faire payer Londres en menaçant les autorités d'une épidémie de peste est maladroitement amenée, bancale et n'a d'intérêt que de nous remettre en présence de personnages du roman de Stoker.

 

Pour moi, c'est le seul défaut et le reste de l'histoire est très bien.

 

Il est à lire, mais comme je vous le signalais plus haut, il vaut mieux commencer par le commencement et débuter par "Les confessions de Dracula" pour comprendre tout le mythe revisité.

 

Sans cela, vous serez comme moi et vous ne comprendrez pas pourquoi certains "gentils" du roman de Stoker sont devenus des "méchants" ici... ça faussera toute l'histoire.

 

 


 

Titre : Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Koenigsbourg


Auteur : Fortier

Édition : Les Enquêtes Rhénanes (2009)


Résumé :

1909. La France a perdu la guerre, l’Alsace-Lorraine est entrée dans le IIe Reich. Son nouveau maître, Guillaume II, investit son énergie et ses précieux Goldmarks dans la région.

 

Mais derrière l’intérêt qu’il semble afficher pour l’Alsace, se cachent peut-être d’autres projets… Pourquoi s’est-il pris de passion pour cette vaste ruine qu’est le Haut-Kœnigsbourg, et pourquoi, depuis que le bâtiment a été restauré, y reçoit-il secrètement son état-major ?

 

Dans la campagne anglaise, Sherlock Holmes goûtait aux joies de la retraite ; cette affaire autour de la forteresse va l’obliger à reprendre du service.

 

 

Critique :

Lorsque j'ai commencé à lire les premières lignes du livre, j'ai cru qu'il y avait eu une inversion de texte chez l'imprimeur et que je me retrouvais, de ce fait, avec un roman historique.


En effet, on commence par un petit détour en 1190, en Cilicie, du temps des Croisades. Une vérification plus loin dans le livre m'a fait soupirer d'aise : à la page trente, les aventures de Sherlock Holmes commençaient bien, ces petits passages historiques n'étant là qu'en introduction et nous comprendrons leur utilité ensuite, bien plus loin.


En tout cas, après cette ingestion d'Histoire (je plains ceux qui y sont allergiques), on n'a plus aucun doute sur le fait que le Haut-Koenigsbourg renferme un secret bien gardé dans ses murs. Mais lequel ?


Et voilà Holmes et Watson qui débarquent en Alsace pour découvrir ce que ce château renferme et qui intéresse tellement Guillaume II. Au passage, vous apprendrez que le Kaiser était est en fait un ancien client de Holmes.


Devinez qui... Rien que de par sa nationalité, cela ne devrait pas vous poser de problèmes.


Quelques déductions et observations holmésiennes plus loin, l'enquête avance à son aise, pas trop lentement et pas au galop non plus. Leur enquête se lit plaisamment.


Le Holmes de Fortier est assez canonique mais il lui manque cette étincelle qui animait le Holmes de SACD. Et c'est ce qui fait toute la différence ! Il manque de saveur, on ne s'y attache pas de trop. L'énergie qui l'habite dans les romans canonique est absente et on aurait pu faire le livre avec un autre enquêteur qui aurait utilisé les méthodes de Holmes.


Un bon point tout de même pour Holmes qui, devant la vitrine d'un chapelier, dit à Watson n'avoir jamais été tenté par le deerstalker car c'est trop chasseur pour son style d'élégance. Pas de chance, il devra l'acheter pour donner le change.


Par contre, quel incroyable coup de bol que les cambrioleurs aient perdu un morceau de leur lettre de mission et justement la partie avec autant d'indices !


Bref, le format de 192 pages permet de faire une enquête un peu plus longue sans abuser de la patience du lecteur. L'aventure comporte une part d'ésotérisme mais il lui manque un peu de saveur pour la rendre meilleure. le problème vient de Holmes et Watson.


L'auteur connaît son sujet et n'hésite pas à nous le faire savoir. Lorsqu'il fait état, dans ses dialogues, à une référence canonique, il le note dans le bas de la page, abréviation officielle de l'aventure comprise.


En un mot, le livre est plaisant, se lit sans problème (sauf pour les allergiques à l'Histoire) mais il manque de piment et nous laisse un goût de trop peu.

 

 


 

Titre : La vendetta de Sherlock Holmes : Les aventures du grand détective en Corse


Auteur : Ugo Pandolfi

Edition :  Albiana (2010) ou Little Big Man (2008)

 

Résumé :

En 1893, Sherlock Holmes délaisse les brumes de Baker Street et se lance dans un extraordinaire périple à travers la Corse.

 

Son but: traquer et éliminer l'organisation criminelle particulièrement complexe et redoutable que dirige Moriarty.

 

Pour arriver à ses fins, le célèbre détective s'est attaché les services d'un guide corse, l'ingénieur Ugo Pandolfi.

 

Ce sont ses carnets, miraculeusement retrouvés par son arrière petit-neveu un siècle plus tard, qui sont publiés ici.

 

On y découvre au passage un Sherlock Holmes plus humain, sensuel, amateur de bon vin et de spécialités locales.

 

Une grande aventure policière avec, en toile de fond, la Corse de la fin du XIX siècle, ses odeurs de maquis et le goût du sang.

 

Ugo Pandolfi (1852-1927), ingénieur et géologue, est l'auteur d'un ouvrage intitulé "Richesses géologiques et minières de l'île de Corse". Son journal intime, illustré ici pour la 1° fois, bouleverse tout ce qu'on croyait savoir sur Sherlock Holmes.

Jean Pandolfi-Crozier est journaliste, coauteur de "Nice, la baie des requins".....Il propose aujourd'hui l'appareil critique des carnets de son arrière-grand-oncle.

Jean-Pierre Cagnat, journaliste dessinateur collabore au "Monde", à "l'Express"...

 

Critique : 

Entre nous, si vous voulez découvrir Sherlock Holmes, lisez le canon et je veux bien vous conseiller ensuite pour les meilleurs pastiches.

 

Si c'est la Corse que vous voulez découvrir de manière agréable tout en lisant, alors, de grâce, allez acheter "Astérix en Corse", c'est drôle, enlevé, rempli de bons jeux de mots... Mais évitez ce bouquin !!

 

Cela fait un certain temps que je l'ai lu, et j'ai toujours cette impression d'avoir perdu mon temps en le lisant.

 

Pandolfi, le narrateur, est une espère de clone du docteur Watson, mais les concepteurs ont oubliés de le munir de la subtilité narrative. Trop de digressions, dans ce récit qui m'a fait grincer des dents tellement il était ch****.

 

Holmes, le traqueur ? Holmes l'exécuteur ? Et oh, où on va, là ? Ok, suivre un criminel, mais de là à l'abattre froidement, comme d'autres beurre leur tartine... il y avait un gouffre à ne pas franchir ! Holmes n'aurait tué que en état de légitime défense, ou par accident, comme quand le serpent du docteur Roylott s'était retrourné contre son maître criminel (mais il le méritait).

 

Surtout que... hem, Holmes se trompe de cible... Oh, zut, c'est pas le bon que je viens de dézinguer, pas grave, on recommence. Et paf, cette fois-ci c'est le bon.

 

A oublier !!!

 

 


 

Titre : Sacrifier une reine - Les aventures de Mary Russell et S Holmes - Tome 1


Auteur :  Laurie R. King
Edition : Michel Lafon (2003)


Résumé :

Mary Russell et Sherlock Holmes se croisent un jour de 1915 dans les collines du Sussex.

 

De leur rencontre - celle d'une jeune fille surdouée et solitaire et du génial détective qui a déserté Londres et sa criminalité galopante - naît le tandem le plus improbable d'Europe, et le plus redouté.

 

D'affaires insolites, en missions plus délicates, effectuées sur prière de la Couronne.


Le maître et l'élève se mesurent brillamment à des adversaires implacables.

 

Des espions, bien sûr, à la solde de la belliqueuse Allemagne, mais il apparaît vite que le Kaiser n'est pas leur ennemi le plus menaçant. Holmes et Russell sont contraints de fuir l'Angleterre dans l'espoir de démasquer celui - ou celle - qui, dans l'ombre, a résolu de les tuer.

 

Critique :

Attention, amis lecteurs, ce livre est une petite arnaque pour les collectionneurs qui, comme moi, traquent les pastiches holmésiens à travers les bouquineries librairies...

 

Pourquoi ? Parce que tout simplement, ce n'est que la ré-édition du livre intitulé "Sherlock Holmes et l'apicultrice", mais avec un nouveau titre plus chouette, plus mystérieux, plus anarchiste (sacrifier une reine...) et une couverture plus colorée, plus attirante.

 

Bref, ne tombez pas dans le panneau comme moi et bien d'autres... "Oh, un nouveau livre de Laurie King, chouette"... Tu parles, c'est le même !! Non, je n'avais pas bu ce jour là, mais il y avait quelques années d'écart entre les deux opus et voilà pourquoi je m'y laissai prendre.

 

Au bout de quelques pages, j'avais une sensation de "déjà lu" et pour cause... J'ai fait la critique sous son autre appellation, mais pour ceux qui ont la flemme d'aller voir, je la colle juste ici en dessous :

 

Ouh, quel bonheur en tombant sur ce livre ! Holmes a pris sa retraite, certes, mais il croise la route d'une jeune fille qu'il prendra au départ pour un jeune homme.

 

Elle est jeune, intrépide, orpheline, et en a marre de sa tante. La voilà partie dans les enquêtes avec un Holmes souffrant de rhumatismes.

 

J'aurais aimé plus... il manque quelques petites choses pour faire de ce premier roman une œuvre réussie.

 

Le roman comportant plusieurs enquêtes, cela lui permet de na pas stagner dans des enquêtes trop longues. Mais, a contrario, celui donne parfois au roman une sensation de brouillon, comme si l'auteur avait groupé quelques histoires et fait en sorte de leur donner une suite.

 

Malgré tout, j'avais bien aimé ce roman, même si, dans l'absolu, la différence d'âge était trop forte entre Holmes et Mary Russel.

 

Autre point négatif : la quasi absence de Watson et lorsqu'il est présent, nous avons face à nous un Watson débile profond. Hors Watson est tout sauf un crétin, il est un homme à l'intellect normal, il est docteur, tout de même, c'est juste que Holmes surpasse tout le monde.

 

 

Dans le livre, même un poisson rouge aurait l'air plus intelligent que ce pauvre docteur Watson, décidément bien malmené dans les pastiches ou les films.

 

 


 

Titre : Les Aventures de Mary Russell et Sherlock Holmes : Le Cercle des héritières
 
Auteur : Laurie R. King
Édition : Michel Lafon (2004)

Résumé :

Décembre 1920. Mary Russell atteint sa majorité, entre en possession de son héritage, et décide de goûter enfin les plaisirs de la liberté.

 

Sa première escapade s'impose d'elle-même : Londres et ses rues tentaculaires qu'elle aime sillonner, en pleine nuit, de préférence grimée en homme et affublée de vieilles nippes dépareillées.

 

Une camarade d'Oxford réussit pourtant à l'entraîner aux réunions d'une secte féministe dont les recrues sont toutes élégantes, riches, et bien nées.

 

D'emblée, Mary est intriguée par cette église subversive et sa curiosité s'accroît encore lorsque plusieurs adeptes sont assassinées.

 

Ravalant sa fierté, elle appelle à la rescousse son ami, mentor, partenaire de prises de bec et compagnon d'armes : Sherlock Holmes.

 

On savait le grand détective misogyne. Cette fois, il est servi.

 

Critique : 

 

 


 

Titre : Le Testament de Marie Madeleine - Les aventures de Mary Russel et Sherlock Holmes - Tome 3

 

Auteur : Laurie R. King
Edition : Michel Lafon (2006)


Résumé :

Eté 1923. Mary Russell et son époux, l'illustre Sherlock Holmes, reçoivent la visite de Miss Dorothy Ruskin, tout juste revenue de Terre sainte. Elle leur fait part d'une découverte fascinante : un testament rédigé sur rouleau de papyrus datant de l'an 70 et dont l'auteur, qui ne serait autre que Marie Madeleine, se désigne comme « apôtre du Christ ».

 

Mais l'archéologue amateur trouve la mort dans un accident suspect dès son arrivée à Londres. L'a-t-on tuée en raison de ses opinions politiques ?

 

A-t-on précipité sa disparition pour voler le papyrus, porteur de vérités susceptibles d'ébranler les fondements du christianisme ?

 

Le Testament de Marie Madeleine : l'enquête la plus inquiétante de Mary Russell et Sherlock Holmes.

 

Critique : 

En voyant le titre, je m’attendais à plus d’ésotérisme que cela.

 

Le testament de Marie-Madeleine est peu présent dans l’histoire, si ce n'est au début et à la fin, le milieu étant centré sur l’enquête que mèneront de concert Holmes et sa femme pour trouver l’assassin de Dorothy Ruskin.

 

Cette dernière avait de la suite dans les idées lorsqu’elle fit en sorte que Holmes mène l’enquête après sa mort (elle se savait menacée).

 

Une "enquête mortelle" disait le titre ? L'enquête la plus inquiétante de Mary Russel et Holmes ?

 

Je ne me suis pas trop inquiétée, merci et l'histoire n'était pas mortellement ennuyeuse, même si pouvait mieux faire.

 

La lecture est plaisante pour un après-midi de détente, sans se casser la tête et Holmes fait moins « vieux con » que dans le tome deux(pardon à LUI).

 

Leur enquête est assez longuette, lente, mais je ne me suis pas endormie sur le livre pour autant.

 

Holmes montre peu son affection pour sa femme, juste par des petits gestes lorsqu’ils sont seuls. Avec un homme tel que lui, ça vaut toutes les démonstrations romantiques du monde !

 

Sinon, j’aurais mieux aimé un peu plus de détails croustillants. On est obsédée ou on ne l’est pas...

 

En tout cas, cela se lit facilement, c'est agréable, mais j'ai connu mieux.

 

 


 

Titre : L' Ordonnance de Transylvanie


Auteur : Owen Cox
Edition :  Terre de brume (2003)


Résumé :

Qu'y a-t-il de commun entre Conan Doyle et Bram Stoker, l'un et l'autre créateurs des deux personnages de fiction les plus mythiques de la littérature mondiale ?


Tout d'abord, une amitié indéfectible dont rend compte un étonnant entretien de 1907 publié pour la première fois en français.

 

Et puis, une autre rencontre — peut-être aussi authentique que la première... — entre Sherlock Holmes et Dracula, dans une histoire tirée des archives inédites du Docteur Watson.

 

Critique :

Ce pastiche de Sherlock Holmes était donné pour tout achat de plus de 40€ dans le catalogue des éditions "Terre de Brume"...


Je pus néanmoins le trouver chez mon bouquiniste préféré qui connaît mon vice pour le détective de Baker Street.


Au tout début de ce livre, nous avons droit à un entretien avec Arthur Conan Doyle réalisé par Bram Stoker, l'auteur de "Dracula" (7 pages).

 

Conan Doyle nous raconte un peu son enfance, l'invention de Sherlock Holmes, ses différents noms.


L'introduction, elle, nous parle de l'amitié entre Stoker et Doyle. J'y ai appris que si, dans la nouvelle de Doyle "Une étude en rouge", Holmes, Watson et Mary Morstan ont rendez-vous devant le célèbre Lyceum Theâtre, c'est parce que ce dernier était managé par Bram Stoker !


Nous apprendrons aussi que dans l'ébauche de Dracula, on y trouvait un inspecteur de police nommé Cotford et un spécialiste en recherche psychiques (précurseur de van Helsing) nommé Singleton.


Les premiers brouillons de "Dracula" indiqueraient aussi une orientation de type histoire de détection, avec un professeur qui avait un rôle watsonniene.


Sans oublier que Doyle saluera la parution du roman de Dracula...


Bref, ces deux hommes s'entendaient bien et on se donne la peine de nous l'expliquer ou de nous le rappeler pour ceux qui ne le savaient pas.

 

Je savais qu'ils s'appréciaient l'un l'autre, mais je n'étais pas au courant pour le Lyceum Théâtre.


Venons-en à l'histoire proprement dite :
Ben, elle est courte, très courte puisqu'elle ne fait que 46 pages et s'apparente plus à une nouvelle, comme dans le canon holmésien.


Dès l'arrivée au 221b d'un mystérieux personnage étrange qui se déplace sans faire de bruit, on devine déjà QUI il est...


Ce mystérieux visiteur répondant au nom de Julius Erdely, médecin hongrois de... Transylvanie, charge Holmes (à la demande d'un de ces grands messieurs de sa connaissance) de retrouver un homme de confiance, le capitaine Veres, ordonnance d'un grand général.


Ah bon, dans le titre, la fameuse "ordonnance" ne visait pas une décision de justice ou un un acte législatif relatif à la région de Bruxelles-Capitale et qui a pratiquement force de loi, mais bien un soldat attaché à un officier !! Zut, ma formation en science juridique me colle encore aux basques !


Enfin, là n'est pas l'objet de ma critique...


Holmes mènera son enquête, se jouera des traquenards, en tendra un lui-même, utilisant Watson comme espion, parce que Holmes, il a déjà flairé l'affaire !!


Ce petit pastiche de 46 pages est très agréable à lire, l'histoire mêle le détective au fantastique, lui faisant croiser la route d'un autre monstre de la littérature, le tout sans tomber dans l'excès ou le n'importe quoi.


Les personnages sont fidèles et cela se lit très vite et avec grand plaisir.

 

 


 

Titre : Bonne nuit, Mr Holmes

 

Auteur : Carole Nelson Douglas

Edition : Le Masque (2001)

 

Résumé :

Alors qu'on le croyait disparu à tout jamais, le célèbre détective de Baker Street renaît de ses cendres pour résoudre une énigme historique : retrouver la fabuleuse ceinture de diamants de la reine de France au funeste destin, Marie-Antoinette.

 

Mais le grand Sherlock Holmes n'est pas le seul à convoiter ce trésor : l'envoûtante Irene Adler, actrice à la réputation sulfureuse et se piquant de mystère à ses heures perdues, a été engagée par le joaillier Tiffany pour découvrir l'emplacement des joyaux.

 

Elle entraîne à sa suite sa jeune biographe, qu'elle présentera à l'infréquentable Oscar Wilde, à l'impressionnant Bram Stoker ou au génial Dvorak, avant de la conduire jusqu'au Royaume de Bohême, lors d'une confrontation désormais inévitable entre l'aventurière et le maître des détectives...

 

Grâce à Carole Nelson Douglas, Sherlock Holmes nous revient, l'esprit plus affûté et l'oeil plus scrutateur que jamais ! Mystère et logique vont pouvoir reprendre leur partie de cache-cache à travers les brouillards de Londres. Qui s'en plaindra ?

 

Critique : 

Quelle arnaque ce livre ! Et n'allez pas croire que je suis dans ma soirée "je dénonce les arnaques", c'est juste le hasard qui fait que je me décide à critiquer ce livre qui m'a fortement déplu, lors de la lecture, il y a au moins dix ans.

 

Si je me souviens de lui ? Et comment ! On se rappelle des livres que l'on a aimé, mais aussi de ceux qui vous ont déçus au plus haut point.

 

Pourquoi ce cri de rage ? Parce que, m'attendant à un pastiche avec une confrontation Holmes et Irène Adler, ayant eu les yeux qui pétillaient en lisant le résumé, ayant eu la bave aux lèvres en pensant à la lecture que je venais de m'offrir et les mains tremblantes (et je n'exagère même pas un peu), je suis tombée de haut !!

 

Holmes ? Il brille par son absence.

 

Comme c'est un pastiche, j'aurais aimé une confrontation un peu plus franche entre les deux protagonistes surtout en sachant qu'ils sont "adversaires" en ce qui concerne la recherche des bijoux, mais Sherlock Holmes n'est presque pas présent dans l'histoire, on ne le rencontre qu'à quelques reprises.

 

Le roman comporte des invraisemblances et il est soporifique.

 

A déconseiller, sauf pour les curieux ou les intrépides. Même s'il y a quelques points qui le sauve du classement "une étoile" et lui en donne deux.

 

Mais c'est maigre et c'est dommage, il y avait matière à faire mieux, beaucoup mieux.

 

 

 


 

Titre : Le mandala de Sherlock Holmes


Auteur : Jamyang Norbu
Edition : Philippe Picquier (2001)


Résumé :

L'espion bengali Hurree Chunder Mookerjee surveille Sigerson, un voyageur norvégien qui va débarquer à Bombay. On le soupçonne d'être l'agent d'une puissance ennemie.

 

À sa stupéfaction, Hurree voit l'inconnu serrer la main du capitaine Strickland, membre éminent de la police indienne, qui le conduit dans un hôtel luxueux. L'espion, qui écoute aux portes, se fait surprendre et comprend vite que l'inconnu est en réalité le célèbre Sherlock Holmes.

 

C'est alors qu'un hurlement retentit au salon où une vieille dame vient de découvrir un corps inondé de sang.

 

Holmes suit les traces sanglantes jusqu'au seuil de la chambre 289. Un témoin a vu un Anglais s'enfuir par l'escalier de service. Mais il est trop tard, il a déjà sauté dans un cabriolet.

 

L'examen de la chambre par le limier britannique lui apprend deux choses : un piège ingénieux a tué accidentellement un domestique, mais la véritable victime devait être Holmes lui-même.

 

Le retard de son bateau lui a sauvé la vie. Déduction confirmée lorsqu'il apprend qu'on lui avait bien réservé la chambre 289 ! Qui est donc ce mystérieux assassin ?

 

Une phrase de La Maison vide, nouvelle de Conan Doyle qui évoque un séjour de son héros au Tibet, est à l'origine de ce pastiche écrit par un érudit d'origine tibétaine.

 

Holmes y vit une nouvelle aventure périlleuse en Inde et au Tibet où il affronte son plus terrible ennemi : le docteur Moriarty. Avec, à la clé, un dénouement original et inattendu !

 

Critique :

L'action de ce pastiche se situe durant ce Grand Hiatus qui a excité toutes les imaginations des holmésiens (même la mienne), entre la (fausse) chute dans les Chutes de Reichenbach (Le Dernier Problème) et le retour du grand Détective à Baker Street (La Maison Vide).

 

Bref, la fameuse disparition de Sherlock Holmes qui s’étent de 1891 à 1894 et dont nous savons peu de choses (pour ne pas dire "rien" car nous avons quelques lignes dans le canon).

 

Et comme Norbu se plaît à nous le préciser, il a toute licence pour cela car Holmes lui-même déclare à Watson, lors de sa spectaculaire réapparition : "I traveled for two years in Tibet, therefore, and amused myself by visiting Lhasa".

 

Bref, Holmes est allé au Tibet et à Lhassa. Jusque là, j'étais d'accord et contente de lire ce roman (cela fait longtemps que je l'ai lu).

 

La première partie du livre nous fait admirablement ressentir l’immensité et la splendeur de l’Empire des Indes. Et gnagnagna... L'immensité de mon profond ennui, oui !! Ce morceau fait plus d'effet que du chloroforme. Soporifique...

 

Le narrateur a beau être un agent secret Bengali travaillant pour l‘Intelligence Service, il n'en reste pas moins que je me suis ennuyée ferme.

 

Oui, le narrateur est aussi l'auteur, pour donner une vraisemblance à son œuvre, sans doute. L'auteur fait peut-être partie des "Baker Street Irregulars", cela ne l'empêche pas d'avoir écrit un roman fade, lent, lourd, long, même si sa connaissance du canon est très grande, cela, je lui reconnaît sans problème.

 

Comme quoi, on peut-être un érudit et foirer un roman.

 

Le périple de Holmes à la poursuite du colonel Moran (et de Qui-Vous-Savez) aurait été bien mieux avec une centaine de pages en moins.

 

Norbu, le guide-auteur est aussi une sorte de Watson de substitution, mais en moins béa d'admiration.

 

Dans la seconde partie, Holmes et son guide quitteront l'Inde pour les cimes tibétaines. Et le livre atteint des cimes d'endormissement de votre serviteur.

 

Le réveil de votre critiqueuse a eu lieu avec l’affrontement entre Holmes et le Professeur Moriarty, lui aussi ressurgi du Reichenbach. C'est fou le nombre de gens qui font croire qu'ils y sont tombés...

 

Le personnage diabolique, bien décrit (faut lui accorder ça), a percé le mystère de Shambhala (et pas du Cha-Ba-Da-Ba-Da) et voudrait garder les secrets pour lui tout seul, le sale égoïste.

 

Et c’est là que les puristes de Conan Doyle risquent d'avaler de travers car c'est à ce moment là que l’histoire bascule totalement dans le "Fantastique", avec un final faisant penser à Indiana Jones, le chapeau et le fouet en moins. Bof... mitigée.

 

Holmes fini en héros et il peut rentrer à Baker Street. Moi, j'ai vite rangé ce livre avec une sensation d'avoir perdu mon temps à lire ce truc.

 

 


 

Titre : Le Secrétaire italien


Auteur : Caleb Carr
Édition : Presse Pocket (2008) - Presse de la Cité (2006) - France Loisirs


Résumé :

Tout commence lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft qui l'appelle à l'aide : proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine.

 

En effet, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles auparavant. Et on sait que celle-ci a fini sans tête...

 

Il n'en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient toujours à bout de l'inextricable quand il s'agit de défendre l'ordre, l'Empire et la reine.

 

 Critique : 

C'était avec joie que j'avais découvert ce livre avec Holmes chez Belgique Loisirs. C'était aussi avec plaisir que je l'avais emmené avec moi, durant mes vacances de juin 2006.

 

Oui, c'était...

 

Je fus mitigée au sortir de ma lecture.

 

Carr respecte les personnages de Doyle, sur ce point, rien à redire. Les références aux autres enquêtes sont nombreuses, le frère de Sherlock, Mycroft, est présent aussi, le 221b Baker Street aussi,... Bref, tous les détails canoniques sont là et cela a ravi la fan que je suis !

 

L'atmosphère de l'Écosse et son ambiance particulière : Carr fait de l'excellent travail. Qu'il s'agisse de la justesse des descriptions de l'Écosse, du souci de respect de l'Histoire, ou du climat fantastique dans lequel baigne cette aventure (on repense bien sûr au roman Le Chien des Baskervilles), tout est nickel.

 

Mais là où tout est niqué, c'est que l'approche historique prenne trop souvent le pas sur l'intrigue ! Je n'ai pas acheté ce livre pour me prendre tous les détails historiques en long et en large. C'est un polar et si je voulais de l'Histoire brute de décoffrage, il me suffisait d'acheter un livre qui me parlait de tout cela.

 

L'auteur aurait pu sabrer dans le gras de l'Histoire qui n'était pas nécessaire et rendait le tout indigeste. Place à l'intrigue, merde !

 

Ah oui, puisque l'on parle de cette intrigue, je vous dirai que, au final, elle était un peu décevante.

 

Fort, fort, décevante... De plus, Holmes n'est pas assez mis en avance, comme dans "le chien des Baskerville". J'adore Watson, mais please, je veux Sherlock Holmes aussi ? Pourquoi cet ostracisme ?

 

Carr aurait-il voulu faire comme Doyle, quand il écrivit et publia "le chien des Baskerville" (pour une enquête antérieure au "Dernier problème") en 1901-1902 et, fâché de devoir reprendre son personnage (fallait des sous sous à Doyle) qu'il avait fait choir dans les chutes de Reichenbach, l'utilisa peu, manquant même de le remplacer par Watson uniquement ?

 

A méditer...

 

 


 

Titre : Mycroft's Testimony
 
Auteur : Sophie Bellocq-Poulonis
Édition : L’œil du Sphinx (2009)

Résumé :

Sherlock Holmes ne serait pas tout à fait l'homme décrit par son biographe et ami le Dr Watson. Il serait de ceux qui cachent leurs déviances sous le masque du génie excentrique.

 

C'est du moins ce que confesse son frère Mycroft dans son récit-testament, en révélant l'ampleur de la crise identitaire dont souffrit le détective durant les trois années où Watson déserta Baker Street pour épouser Mary Morstan.

 

C'est aussi ce que subodore le Dr Aaron Kosminsky, psychiatre et criminologue, dans l'étude psychopathologie qu'il fait du personnage et publie en 2004.

 

Ces trois ans, compris entre décembre 1887 et mai 1891, furent d'insoupçonnables années d'errance et d'égarements psychiques qui conduisirent Sherlock Holmes à travers les affres de la désespérance, avant que ne le délivre de sa disparition dans les chutes de Reichenbach.

 

De cette période troublée, personne n'en a rien su. Pas même Watson. Comment aurait-il pu ?

 

Critique :

Sherlock Holmes raconté par son grand frère Mycroft, ça aurait pu donner quelque chose de super génial, non ?

 

Pourtant ce petit roman m'a laissé non seulement sur ma fin, mais avec un horrible mauvais goût dans la bouche.

 

Mais avant de ruer dans les brancards, je vais peut-être commencer par le commencement...

 

Une fois de plus, on nous cause de la fameuse malle de fer blanc et nous retrouvons une vieille connaissance, c'est-à-dire la fameuse héritière de la famille Watson qui nous avait raconté "L’aventure des vierges de Glace".

 

Niveau vie du détective, nous n'apprendrons rien de plus que nous ne savions déjà sur l'analyse de sa personnalité, si ce n'est quelques petits ajouts afin de justifier la "naissance" du professeur Moriarty, du moins, de nous montrer comment son personnage et son nom s'est formé dans l'esprit de Holmes.

 

Par contre, exit le grand frère bienveillant que nous avions croisé dans la série Granada, ici, Mycroft a plus les traits d'un manipulateur version BBC. En tout cas, c'est ce qu'il laisse transparaître dans ce récit qu'il livre à son successeur au Diogene's Club sur son lit de mort

 

Quant au docteur Aaron Kosminski qui réalise l'espèce d''étude psychopathologie de mon détective borderline préféré, je l'ai trouvée.... Comment dire ? Heu... Ça m'a mis mal à l'aise !

 

Déjà le nom qui fait référence à un "suspect" dans les meurtres de 1888... Alors, notre Freud d'opérette, dans la seconde partie, tente de nous éclairer sur le récit de Mycroft.

 

Une seconde partie froide, sur un ton clinique, indigeste, le tout devant former une sorte de portrait psychologique de Sherlock Holmes.

 

Alors oui, l'idée de départ était bonne : qui, mieux que Mycroft, aurait pu nous éclairer sur la vie de Sherlock avant sa rencontre avec Watson ?

 

Oui, il y avait de la recherche aussi pour tenter d'expliquer de manière rationnelle et réaliste le fait que Moriarty débarque ainsi sans coup férir dans les récits canoniques, ainsi que toutes les autres incohérences.

 

Mais je pense que la manière de le faire n'était pas la bonne et le récit devient lourd, pâteux, boueux, difficile à lire sans avoir l'esprit qui fiche le camp pour voir ailleurs s'il n'y a rien de meilleur.

 

Les seuls moments où mon cerveau est revenu parmi nous, c'est quand l'auteur Baring-Gould est appelé en renfort caisse (et son ouvrage "Moi Sherlock Holmes" est du grand n'importe quoi) et que les extraits canoniques insérés dans cet ouvrage sont issus des éditions Robert Laffont, réputée pour ses nombreuses erreurs de traduction...

 

Et là où mes esprit s'est rebellé encore plus, ce n'est pas à la stagnation, mais en comprenant que Sophie Bellocq-Poulonis nous explique calmement que l'auteur des crimes de Whitechapel était Holmes...

 

Mes griffes ont rayé les murs.... Ce ne sera jamais que la 36.000ème fois qu'on associe le détective de Baker Street à l'Éventreur de Whitechapel et ça commence à bien faire. Trop is te veel et on a fait des révolutions pour moins que ça.

 

Anybref, pour un profane en holmésologie, le breuvage sera indigeste et la tartine trop épaisse. Et pour un néophyte dans la question psy, ce sera encore plus infect qu’imaginer boire un thé au beurre rance !

 

De plus, c'est court, bien trop court ! Enfin, vous me direz que quand c'est mauvais, vaut mieux abréger et faire dans le court...

 

Une étude holmésienne (ou un pastiche, car il a des deux) que l'on referme avec un soupir de soulagement, en se demandant bien ce qu'on vient de lire et à qui ce genre d'ouvrage peut faire le bonheur ??

 

Sans doute un meuble un peu bancal...

 

Parce que je ne vois pas à qui d'autre cela pourrait servir : les holmésiens risquent de ne pas apprécier (ou si peu) et les amateurs d'écrits canoniques qui en lisent pour le plaisir risquent de tomber endormi ou de se fouler le poignet en l'expédiant au cent diables.

 

Allez, classement vertical !

 

 


 

Titre : Sherlock Holmes et le Secret des lettres


Auteur : Jean-Claude Bologne

Edition : Du Rocher (2003)

 

Résumé :

« Encore une ce matin ! Si mon compte est correct, voilà la septième victime d'une crise cardiaque au Vatican en l'espace de huit jours. Incroyable, vous ne trouvez pas ? Voilà enfin un mystère à votre taille ! Holmes, vous m'écoutez ? - Hmm ? Désolé, Watson, je crains que les subtilités de la diplomatie papiste défient l'imagination pondérée d'un anglican rationnel. »

 

Que manque-t-il au célèbre duo pour faire chanter un vase antique, pour retrouver le testament de Lautréamont avant qu'il ne s'efface, ou pour déjouer une conjuration infernale visant à décerveler les poètes ?

 

Un grain de folie, peut-être, un peu de poésie et une bonne dose d'humour continental.

 

Confrontés, dans un savoureux pastiche, à Charles Cros, à Rimbaud ou aux mânes de Lautréamont, nos deux compères se mettent en quête du secret des lettres, au risque d'y perdre eux aussi leur âme. Au moins auront-ils découvert qu'ils en avaient une...

 

Critique :

Ma critique sera courte et cinglante : livre ennuyeux, Holmes aussi, aventure loufoque, impossible de rentrer dans l'histoire. Pas aimé du tout.

 

 

 

 

 

 

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