4.32 Donald Westlake

 

1. Bibliographie :

 

Donald Edwin Westlake, né le 12 juillet 1933 dans le district de Brooklyn, à New York et mort le 31 décembre 2008 à San Pancho au Mexique, est un écrivain et scénariste américain, également connu sous de nombreux pseudonymes (Richard Stark, Alan Marshall, Tucker Coe ...).

 

Auteur prolifique et polyvalent, il est notamment célèbre pour ses romans policiers humoristiques mettant en scène les aventures de John Dortmunder, Parker et Alan Grofield.

 

Westlake passe son enfance dans le quartier populaire de Brooklyn et complète ses études à l'Université d'État de New York à Binghamton.

 

De 1954 à 1956, il accomplit son service militaire dans la US Air Force. De retour à la vie civile, il exerce plusieurs petits métiers. Il devient notamment rédacteur dans une agence de littérature. Cette fréquentation du milieu littéraire le décide à embrasser la carrière d'écrivain en 1958.

 

Deux ans plus tard paraît son premier roman, Le Zèbre (The Mercenaries). La notoriété de l'auteur ne prend toutefois son envol qu'à partir de 1967, quand Divine Providence (God Save the Mark) décroche l'Edgar du meilleur roman policier de l'année.

 

Écrivain prolifique et éclectique, Westlake a écrit plus d'une centaine d'ouvrages, approchant bon nombre des genres de la littérature policière que ce soit le polar humoristique (son genre de prédilection), le roman policier, le roman noir, le thriller, le fantastique ou même la science-fiction.

 

Pour faire paraître son abondante production, il emploie divers pseudonymes, tout particulièrement ceux de Richard Stark et Tucker Coe, mais également Edwin West, Alan Marshal, Timothy J. Culver, Curt Clark, J. Morgan Cunningham, et Grace Salacious.

 

Spécialiste du roman de "casse", ses deux personnages préférés et récurrents sont John Dortmunder, cambrioleur professionnel aux aventures rocambolesques poursuivi par la poisse et Parker (sous le pseudonyme de Stark), jumeau sérieux de Dortmunder, un voleur froid, cynique et efficace.

 

Il a remporté par trois fois le prix Edgar-Allan-Poe, et s'est vu décerner en 1993 le Grand Master Award par l'association des Mystery Writers of America.

 

Le cinéma français apprécie Donald Westlake, puisque nombre de ses romans ont été adaptés en France : "Le Couperet" adapté par Costa-Gavras, "Je suis un assassin", tiré du "Contrat", par Thomas Vincent, "Ordo" par Laurence Ferreira-Barbosa, "Le Jumeau" par Yves Robert, tiré de "Un jumeau singulier", ou encore "La Divine Poursuite", tiré de "Aztèques dansants" (Dancing Aztecs), par Michel Deville, sans oublier "Mise à sac" (1967) par Alain Cavalier, d'après "En coupe réglée" (The Score) où Michel Constantin fait un "Parker" remarquable.

 

Il convient de signaler enfin l'adaptation "sauvage" par Jean-Luc Godard de "Rien dans le coffre" (The Jugger) en 1967 sous le titre Made in USA.

 

L'écrivain lui-même collabore à quelques scénarios ou les rédige seul : Flics et voyous (1973) par Aram Avakian, adaptation de son propre roman Gendarmes et voleurs (Cops and Robbers) ; Le Beau-père par Joseph Ruben, d'après une histoire originale de Westlake, écrite en collaboration avec Carolyn Lefcourt et Brian Garfield, et surtout Les Arnaqueurs, film de Stephen Frears, une adaptation du roman éponyme de Jim Thompson pour laquelle Westlake est nommé pour l'Oscar du meilleur scénario adapté en 1991.

 

En 2008, Westlake meurt d'une crise cardiaque la veille du Jour de l'an, alors qu'il séjourne au Mexique en compagnie de son épouse Abigail.

 

 

2. Œuvres :

 

1.Série Dortmunder (1970-2005) :

 

2. Série Parker, sous le pseudonyme de Richard Stark (1962-2001) :

  • Comme une Fleur (The Hunter, 1962)
  • Peau Neuve (Parker fait Peau Neuve) (The Man with the Getaway Face, 1963)
  • La Clique (Parker part en Croisade) (The Outfit, 1963)
  • Pour l'Amour de l'Or (The Mourner, 1963)
  • En Coupe Réglée (Parker Fait Main Basse) (The Score, 1964)
  • Rien dans le Coffre (The Jugger, 1965)
  • Le Septième Homme (The Seventh, 1966)
  • Sous Pression (Parker Rafle la Mise) (The Handle, 1966)
  • Travail aux Pièces (The Rare Coin Score, 1967)
  • Le Divan Indiscret (Parker Reprend son Vol) (The Green Eagle Score, 1967)
  • Blanc-Bleu Noir (The Black Ice Score, 1968)
  • Un Petit Coup de Vinaigre (The Sour Lemon Score, 1969)
  • Le Défoncé (Parker Sonne l'Hallali) (Deadly Edge, 1971)
  • Portraits Gratis (Plunder Squad, 1972)
  • Planque à Luna-Park (1972)
  • Signé Parker (Butcher's Moon, 1974)
  • Comeback (Comeback, 1998)
  • Backflash (Backflash, 1998)
  • Flashfire (Flashfire, 2000)
  • Firebreak (Firebreak, 2001)

 

3. Série Grofield, sous le pseudonyme de Richard Stark (1967-1971) :

  • La Demoiselle (The Damsel, 1967)
  • La Dame (The Dame, 1968)
  • L'Oiseau Noir (The Blackbird, 1971)
  • Les Citrons ne Mentent Jamais (Lemons Never Lie, 1971)

 

4. Série Tobin, sous le pseudonyme de Tucker Coe (1968-1972) :

  • Chauffé à blanc (Kinds of Love, Kinds of Death),
  • Le sang des innocents (Murder Among Children),
  • Alerte aux dingues (Wax Apple),
  • Tantes à gogo (A Jade in Aries),
  • Le Poster menteur (Don't Lie to Me),

 

5. Romans :

  • Le Zèbre (1960)
  • Bon app' ! (1961)
  • 361 - L'assassin de papa (1962)
  • Un loup chasse l'autre (1963)
  • Festival de crêpes (1964)
  • Le pigeon d'argile (1965)
  • La mouche du coche - Les Cordons du poêle (1966)
  • Pris dans la glu (1966)
  • Le pigeon récalcitrant (1967)
  • Kidnap-party (1968)
  • Crédit est mort (1969)
  • Pour une question de peau (1969)
  • Adios Scheherezade (1970)
  • Gendarmes et voleurs (1972)
  • Place au gang ! avec Brian Garfield (1973)
  • Drôles de frères (1975)
  • Un Jumeau singulier (1975)
  • Aztèques dansants (1976)
  • N'exagérons rien ! (1977)
  • Ordo (1977)
  • Château en esbroufe (1980)
  • Kahawa (1981)
  • Faites-moi confiance (1988)
  • Moi, mentir ? (1994)
  • Smoke (1995)
  • Le Couperet (1997)
  • Le Contrat (2000)
  • Motus et bouche cousue (2002)
  • Mort de trouille (2002)
  • Argent facile (2003)
  • Mémoire morte (2012)

 

 

 

 

Titre : Pierre qui roule (The Hot Rock) - Dortmunder 1
 
Auteur : Donald Westlake (N)
Édition : Payot et Rivages N°628 (2007)

Parution Originale : 1970

Résumé :

A peine sorti de prison, Dortmunder retrouve son vieil ami Andy Kelp qui lui propose un coup fumant : subtiliser, au beau milieu d'une exposition, une émeraude de grand prix appartenant à un petit état africain. Facile !

 

Il suffit de réunir une bonne équipe et de concocter un plan à toute épreuve. Aussitôt dit, (presque) aussitôt fait.

 

Mais en dépit d'une implacable préparation, les choses ont comme une fâcheuse tendance à dévier de leur cours.

 

Il faut dire que l'un des complices de Dortmunder a la brillante idée d'avaler la pierre pour échapper à la police, alors forcément cela complique un peu la tâche.

Critique : 

Le climat automnal vous rend morose ? Les nouvelles à la télé et dans les journaux vous dépriment ?  Votre vie vient de s'écrouler parce que belle-maman a décidé de venir passer une semaine dans vos pieds ?


Un seul conseil : lisez un roman de Donald Westlake ! Son cambrioleur Dormunder devrait vous rendre guilleret.

 

Voilà un roman qui vous déride les zygomatiques, sans pour autant vous faire hurler de rire, mais qui possède dans son style d'écriture et dans ses personnages de quoi vous faire passer un bon moment de lecture détente.

 

Dormunder est un cambrioleur pour lequel on se prend d'amitié de suite. Par contre, pour ses plans, on a un peu des doutes quand même...

 

À peine sortit de taule que notre Dormunder se voit engagé par l'ambassadeur du Talabwo pour voler leur grosse émeraude sacrée qui a échu à leur rivaux du pays voisin, l'Akinzi.

 

Ils montent le coup et ensuite, tout partira en couille... Pas possible de posséder une poisse pareille !

 

Les personnages sont tous une bande de tarés sympathiques et nous voici embarqué dans le cambriolage aux côtés du pessimiste aux plans audacieux qu'est Dortmunder; de l'optimiste Andy Kelp; de Chefwick, l'ouvreur de serrure passionné de petits trains; de Stan Murch, le chauffeur qui teste divers chemins pour aller encore plus vite et d'Allan Greenwood, le joli cœur bellâtre tombeur de ses demoiselles.

 

Si l'intrigue ne brille pas par sa créativité, on peut dire que le rythme et l'humour sont présent en quantité suffisante pour nous faire sourire de toutes nos dents.

 

Ce qui fait le sel de ces histoires, c'est la poisse qui leur colle aux basques, leur côté pas sérieux et les bêtises des acolytes à Dormunder. Ce côté burlesque, c'est tout le contraire de l'autre personnage de Westlake, Parker. D'ailleurs, l'auteur fera un clin d'oeil à son Parker au travers d'une réplique de Greenwood.

 

Quant au voyage, il se fera en petit train, en bagnole, en hélico, vous passerez d'un musée à un commissariat de police, à un asile de fou pour terminer dans une banque et échouer dans un terminal d'aéroport. Oui, ça bouge dans tous les sens.

 

Westlake est assurément un auteur à découvrir de toute urgence !

 

Pour les anciens, rendez-vous au O.J. Bar & Grill (Amsterdam Avenue et 84ème, pour ceux qui se sont perdu dans le Bourbon ou la bière salée).

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2014-2015), le Challenge "La littérature fait son cinéma - 4ème année" chez Lukea Livre et Le "Challenge US" chez Noctembule.

 

1972 : "Les Quatre Malfrats", film américain réalisé par Peter Yates d’après le roman "Pierre qui roule" (The Hot Rock), avec Robert Redford, George Segal, Moses Gunn et Zero Mostel.

 

 

 

Titre : Comment voler une banque (Bank Shot) - Dortmunder 2
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°828 (2011)

Parution Originale : 1972

Résumé :

Et dire que John Dortmunder en est réduit à faire du porte à porte pour vendre des encyclopédies ! Du gagne-petit pour un cambrioleur habitué aux gros coups.


Heureusement, Victor, ancien agent du FBI et neveu d'Andy Kelp, a une idée géniale : un vol de banque.


Attention, pas un braquage avec des menaces, des coups de feu et toutes ces choses déplaisantes. Non, l'idée c'est vraiment d'embarquer la banque, puisqu'elle est provisoirement installée dans un mobile home en attendant la réfection du bâtiment qui l'abrite. Un mobile home, comme son nom l'indique, est fait pour être déplacé. Avec un camion et un bon chauffeur, l'affaire devrait marcher... comme sur des roulettes.


Petit Plus : Une des plus mythiques aventures de Dortmunder et de sa bande rééditée dans une traduction révisée et complétée.


Existe aussi dans sa version tronquée sous le titre "Le paquet".

 

 

 

Titre : Jimmy the Kid - Dortmunder 3
 
Auteur : Donald Westlake (N)
Édition : Payot et Rivages N°554 (2005)

Parution Originale : 1974

Résumé :

Parce qu’il est un esprit ouvert toujours disposé à se faire expliquer son métier et à s’améliorer, Dortmunder accepte la proposition d’Andy Kelp de kidnapper un enfant en suivant une méthode décrite dans un roman de… Richard Stark.

 

Le livre n’est apparemment pas un chef-d’œuvre, mais l’intrigue fonctionne bien.

 

Dortmunder et ses amis enlèvent donc Jimmy Harrington, le fils âgé de douze ans d’un avocat de Wall Street, alors qu’il se rendait chez son psychiatre.

 

Mais le petit Jimmy est intelligent, beaucoup plus futé à vrai dire que ses ravisseurs, et c’est lui qui va rapidement prendre les choses en main et gérer son propre enlèvement !

Petit Plus : Parmi les nombreuses aventures de Dortmunder, Jimmy the Kid est particulièrement réjouissant car Westlake s’y livre à un ping-pong subtil avec son double Richard Stark et n’hésite pas à réunir ses deux champions des coups invraisemblables : le redoutable Parker et le calamiteux Dortmunder.

 

Publiée aussi sous le titre "V'là aut' chose !" Gallimard, Super noire N°34 en 1976.

 

 

 

Titre : Personne n'est Parfait (Nobody's Perfect) - Dortmunder 4
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°666 (2007)

Parution Originale : 1977

Résumé :

Le célèbre avocat J. Radcliffe Stonewiler vient de tirer Dortmunder d’un mauvais pas. Mais, comme le fait judicieusement observer May, sa fidèle compagne : "qu'est-ce que ça va te coûter ?"

C’est alors que Dortmunder se souvient de ce petit bristol que l’avocat lui a glissé dans les mains à la fin de l’audience.
 
La carte d'un certain Arnold Chauncey qu’il était censé appeler. De toute façon, pas le temps de se poser des questions ; le téléphone sonne, Stonewiler est au bout du fil, Chauncey attend la visite de Dortmunder. Pourquoi au fait ?

Pour commettre un vol, bien sûr. Mais un vol bidon, et pour cela, il faut un voleur honnête. Dortmunder a le profil. C’est le reste qui ne suit pas. Personne n'est parfait.

Petit Plus : Rivages poursuit la réédition de l'œuvre de Westlake dans des traductions revues et complétées, qui rendent justice à l’humour et au style du créateur de Dortmunder.
 
Publiée aussi sous le titre "La Joyeuse Magouille" chez Gallimard, Super noire N°114 en 1978.

 

 

 

 

Titre : Pourquoi Moi ? (Why Me) - Dortmunder 5
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°601 (2006)

Parution Originale : 1983

Résumé :

Cambriolant par pure routine une petite bijouterie, Dortmunder empoche un maigre butin, dont une grosse bague ornée d’une pierre rouge manifestement fausse. Hélas, il a volé sans le savoir le plus gros rubis du monde, le Brasier de Byzance, que les États-Unis devaient remettre à la Turquie.

Police, FBI, truands, services secrets se déchaînent aussitôt, et le malheureux Dortmunder n’a plus qu’une seule idée : se débarrasser de cette nouvelle pierre qui brûle ! Mais il s’est passé la bague au doigt et ne peut plus la retirer malgré force savon et bains moussants.


Arrêté, comme tous les truands de la ville, il subit un interrogatoire, le rubis caché dans le creux de sa main. En sortant du commissariat, il n’a plus qu’un objectif : restituer le rubis… et passer par pertes et profits le plus beau casse de sa vie.

Petit Plus : "Désopilant est un qualificatif galvaudé pour cette nouvelle mésaventure de Dortmunder. On pourrait dorénavant utiliser hilarant, bouffon, facétieux, vaudevillesque, folâtre, drolatique… ou créer l’adjectif "dortmundérien", pourquoi pas ?" (Michel Lebrun, L’Année du Polar 85)



Publiée aussi sous le titre "Ça n'arrive qu'à moi" chez Gallimard, Série noire en 1984.

 

 

 

Titre : Bonne conduite (Good Behavior) - Dortmunder 6
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°727 (2009)

Parution Originale : 1985

Résumé :

Le couvent de Sainte Philomène est bien le dernier endroit où Dortmunder souhaiterait se retrouver. Mais les faits sont là, terrifiants de réalité : il est suspendu à une poutre maîtresse de la chapelle sous les yeux écarquillés d'un essaim de nonnes, tout ça parce qu'il a la police aux trousses.

 

L'apparition d'un être de sexe masculin est une chose totalement inédite pour les religieuses de cette congrégation mais, pleines de ressources, elles voient en Dortmunder un sauveur envoyé par le ciel. Celui qui pourra ramener au bercail Soeur Marie de la Grâce, kidnappée par son propre père afin de la soustraire à l'influence pernicieuse de la religion.

 

La jeune novice est séquestrée en haut d'un gratte-ciel carrément inexpugnable, et comme le fait observer Andy Kelp, ça pose un problème. Si seulement ça n'en posait qu'un...

 

Petit Plus : Rivages poursuit la réédition des romans de Westlake avec un chef d'oeuvre de drôlerie. C'est l'occasion de réentendre l'extraordinaire voix comique du créateur de Dortmunder, récemment disparu : un bonheur dont on ne peut pas se priver.


Publiée aussi sous le titre "Le Ciel t’aidera ?" chez Gallimard, Série noire en 1988.

 

 

 

Titre : Dégâts des Eaux (Drowned Hopes) - Dortmunder 7
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°599 (2006)

Parution Originale : 1990

Résumé :

Rentrant chez lui après un cambriolage, Dortmunder découvre avec effroi que son appartement est occupé par un ancien compagnon de cellule dont tout le monde croyait et espérait qu’il resterait derrière les barreaux jusqu’à la fin de ses jours.

Quelque temps avant sa détention, le dénommé Tom Jimson (!) avait réussi un gros coup dont il avait enterré le produit dans la petite ville de Putkin’s Corners.

Hélas, pendant qu’il était nourri et logé aux frais de l’Etat, les autorités en ont lâchement profité pour édifier un barrage et engloutir toute la vallée. Résultat : le butin gît désormais sous vingt mètres d’eau.

Mais Tom a un plan, efficace et radical : faire sauter le barrage pour assécher le réservoir et récupérer son magot. Que les populations locales périssent noyées dans l’histoire n’est pour lui qu’un détail.

Un détail d’importance majeure, pense Dortmunder qui ne veut pas se faire complice de pareil forfait. Il faut d’urgence détourner Tom Jimson de ses projets…

Petit Plus : Dégâts des eaux ou l’histoire du fric dans la vallée est la preuve incontournable que Westlake est comme Dortmunder : il n’hésite pas à se lancer de grands défis. La différence, c’est que Westlake, lui, est toujours gagnant. Ce roman est l’un de ses chefs-d’œuvre.

"Une gigantesque histoire de fous follement captivante." (Le Magazine littéraire)

 

 

 

Titre : Histoire d'Os (Don't ask) - Dortmunder 8
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°347 (2000)

Parution Originale : 1993

Résumé :

Si John Dortmunder n'existait pas, il faudrait l'inventer. Le spécialiste du hold-up impossible et ses habituels complices sont tombés sur un os.

Pas n'importe lequel toutefois, puisqu'il s'agit du fémur d'une jeune martyre du XIIIe siècle qui fut canonisée par l'Eglise. La relique est convoitée par deux pays rivaux : la Tsergovie et le Votskojek.

Celui qui pourra la produire sera admis à siéger à l'ONU.

Chargé de récupérer l'os pour le compte de la Tsergovie, Dortmunder passe à l'action. Le pire est à craindre, le pire arrive, et ça fait rire.
 
Petit Plus : "C'est drôle, brillantissime et complètement déjanté. Quant à savoir si c'est l'œuvre d'un prof ou d'un cancre, peu importe. C'est certainement celle d'un surdoué." (Michel Abescat, Le Monde)
 

 

 

 

Titre : Au Pire, qu'est-ce qu'on Risque ? (What's the worst that could happen ?) - Dortmunder 9
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°495 (2004)

Parution Originale : 1996

Résumé :

Surtout, ne contrariez pas John Dortmunder. Même si vous êtes milliardaire. Or le richissime Max Fairbanks a passé les bornes.

Son crime ? Interrompre Dortmunder en plein cambriolage, ce qui est déjà grave en soi. Mais avoir l'audace de lui subtiliser sa bague porte-bonheur sous le nez de la police, c'est trop !

Malgré tout, Dortmunder n'a pas l'intention de se laisser arrêter par deux vulgaires flics et s'empresse donc de leur fausser compagnie...grâce p la fermeture éclair de sa braguette (on est ingénieux ou on ne l'est pas). Après quoi, il rassemble ses troupes.

Un objectif : la vengeance. Un choix de cibles : les somptueuses résidences de Fairbanks. L'une après l'autre, elles seront mises à sac par Dortmunder et consorts dans l'espoir de retrouver la fameuse bague.

Une précision : ce somptueux bijou n'est pas en or et les petites pierres qui brillent dessus ne sont pas des diamants.

Petit Plus : Pour ceux que le doute habiterait encore, rappelons que le Washington Post a vu en Donald Westlake "l'homme le plus drôle du monde" et que Le Point l'a saluté comme un "génie".

 

 

 

Titre : Mauvaises Nouvelles (Bad news) - Dortmunder 10
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°535 (2004)

Parution Originale : 2001

Résumé :

John Dortmunder, l'homme qui a donné un nouveau sens au mot «récidiviste», est là, toujours aussi entreprenant, inoxydable, pitoyable. Cette fois, il est en quête d'un Indien mort depuis longtemps, et néanmoins kidnappé.
 
Tout a commencé sur internet, par la faute d'Andy Kelp qui a fait la connaissance virtuelle, puis réelle, d'un maître manipulateur nommé Fitzroy Guilderpost et de ses associés, Irwin Gabel et Petite Plume.
 
Les trois acolytes ont fomenté un projet insensé et ils ont besoin de main d'oeuvre. C'est ainsi que Dortmunder se retrouve dans un cimetière de Long Island, muni d'une pelle, dans la boue jusqu'aux genoux.
 
Et ce n'est pas une métaphore, plutôt un euphémisme. Est-il en train de creuser sa tombe, ou celle du lecteur déjà mort de rire ?
 
Voilà, on pensait avoir un certain répit, mais les mauvaises nouvelles sont confirmées : Dortmunder est de retour.

 

 

 

Titre : Les Sentiers du Désastre (Road to ruin) - Dortmunder 11
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Rivages/Thriller (2006)

Parution Originale : 2004

Résumé :

"Paria !" Voilà un mot que Monroe Hall voudrait voir disparaître du vocabulaire.


Est-ce sa faute à lui s’il est né riche et qu’il n’a pas résisté à empocher l’argent de ses actionnaires, réduisant leurs économies à zéro, les privant de leur retraite, les poussant au désespoir ou à la colère ? Est-ce sa faute encore s’il a pu échapper à la justice et transformer l’ensemble de ses biens en une fondation, dont il est le désintéressé gérant ?


Et pourquoi son comptable lui en veut-il d’avoir signalé aux impôts les sommes qu’il lui a versées en liquide ? Cela justifie-t-il qu’on l’appelle un " paria ", qu’il n’arrive plus à avoir de vie mondaine parce qu’aucun employé de maison ne veut travailler pour lui ?


La vie est trop cruelle. Jusqu’au jour, où, comme par miracle, son agence lui envoie un merveilleux groupe de serviteurs : un majordome, un chauffeur, un secrétaire, un garde du corps.


Seulement voilà : Monroe Hall ne sait pas que le véritable nom de son majordome est John Dortmunder et que lui et ses amis ont l’intention de vider sa grande demeure de ses diverses richesses, dont sa magnifique collection de voitures anciennes.


Mais Dortmunder n’imagine pas combien de gens à l’extérieur haïssent Monroe Hall.


Lorsque ce dernier disparaît sans laisser de trace, la police fait son apparition. Et comme tout amateur de romans policiers le sait, dans ce genre d’histoire le principal suspect est toujours… le majordome.

Petit Plus : Dortmunder est de retour, et ses aventures sont plus que jamais inénarrables. La presse américaine a souligné que, avec ce personnage, Donald Westlake a quasiment inventé un nouveau genre littéraire.

La "Dortmundermania " est à son apogée dans ce nouveau chef-d’œuvre.

 

 

 

Titre : Surveille tes arrières ! (Watch Your Back !) - Dortmunder 12
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°899 (2013)

Parution Originale : 2009

Résumé :

Un receleur miteux en villégiature dans les Caraïbes rencontre un riche collectionneur d'art, qui se cache pour mieux échapper à ses ex-épouses.

 

Pendant ce temps, son luxueux appartement est vide : une proie facile pour Dortmunder et son équipe de génies du cambriolage.

 

Peut-être trop facile, justement, car en véritables artistes, ces derniers ne peuvent rien faire comme tout le monde.

 

En plus, leur repaire, le fameux O.J. Bar & Grill, est tombé entre les mains de la pègre, la vraie...

 

Petit Plus : "Une récréation haut de gamme." (L'Express)

"Pour rire à en avoir mal aux côtes." (New York Times Book Review)

 

 

 

Titre : Voleurs à la douzaine (Thieves’ dozen) - Dortmunder 13
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°829 (2011)

Parution Originale : 2004


Résumé :

Soit on connaît déjà John Dortmunder, et on sait qu'avec lui le cambriolage relève d'une alchimie particulière (défis pharaoniques, plans rocambolesques, équipiers improbables, résultats grandioses), soit on ne le connaît pas encore, et ces onze nouvelles seront une parfaite introduction à "l'esprit Dortmunder".

 

Derrière Dortmunder, il y a le génial Donald Westlake, son sens du rythme et son incroyable imagination.

 

Avec en prime, une surprise finale : un voleur peut en cacher un autre...

 

 

Titre : Et vous trouvez ça drôle ? (What’s so funny ?) - Dortmunder 14
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Rivages/Thriller (2013)

Parution Originale : 2007


Résumé :

Certains cambriolages sont tellement impossibles que même John Dortmunder n'y croit pas. Celui que projette Eppick, un ancien flic tenace, appartient à cette catégorie : voler un jeu d'échecs d'une demi-tonne en or et pierreries, barricadé dans la chambre forte souterraine d'une banque inexpugnable.

 

Évidemment, personne ne veut tenter un coup pareil, qui s'apparente à un véritable suicide. Malheureusement pour Dortmunder, sa réputation parle pour lui et Eppick a les moyens de le faire chanter. Résigné, il n'a d'autre choix que de se surpasser...

 

Petit Plus : "Le dernier vol de la bande, c'est du jamais vu." (New York Times Book Review)

 

 

 

Titre : Comme une Fleur (The Hunter) - Parker 1
 
Auteur : Donald Westlake sous le pseudo de Richard Stark
Édition : Gallimard Série Noire N°808 (1963) / Carré noir N°167 (1974)

Parution Originale : 1962

Résumé :

Comme une fleur est le premier roman de Donald Westlake publié sous le pseudonyme de Richard Stark.


On y découvre Parker, un cambrioleur qui cherche à se venger de ses anciens complices, dont sa compagne, qui après avoir tenté de l'assassiner se sont emparé du butin d'un casse.

 

Pour arriver à ses fins, Parker va devoir affronter l'organisation qui protège le principal responsable de la trahison.

 

"Les femmes le regardaient et frémissaient.


Elles devinaient que c'était un salopard, que ses mains puissantes étaient faites pour gifler, qu'aucun sourire n'adoucissait son visage quand il regardait une fille. Elles le devinaient et remerciaient Dieu du mari qu'il leur avait donné. Pourtant, elles frémissaient". 

 

Petit plus : Adapté au cinéma en 1967 sous le titre "Le Point de non-retour" et en 1999 sous le titre "Payback".

 

 

 

Titre : Peau Neuve / Parker fait Peau Neuve (The Man with the getaway face) - Parker 2
 
Auteur : Donald Westlake sous le pseudo de Richard Stark
Édition : Gallimard Série Noire N°854 (1964)

Réédition :  "Parker fait peau neuve" Gallimard Carré noir N°184 (1974)

Parution Originale : 1963

Résumé :

Suite à son conflit avec le Syndicat (voir Comme une fleur), Parker s’est fait refaire le visage. Une opération réussie mais coûteuse. Et c’est pourquoi il doit rapidement trouver un nouveau coup.

 

Celui que lui propose Skimm ne lui plaît guère. Mais faute de grives… Voilà donc Parker embringué dans une attaque de fourgon blindé qui ne le rassure pas.

 

D’abord le butin escompté ne sera pas des plus élevés. Ensuite la copine de Skimm, qui apporte le coup, est un peu trop vindicative.

 

Enfin le chirurgien qui a opéré Parker vient de se faire dessouder et son homme de main, qui cherche à le venger, a mis le braqueur dans sa liste de suspects et menace de révéler au Syndicat qu’il a changé de tête.

 

 

 

Titre : Sous pression (The Handle) - Parker 8


Auteur : Donald Westlake sous le pseudo de Richard Stark
Édition : Gallimard Série Noire N°1074 (1966) /

Réédition : "Parker rafle la mise" Gallimard Carré noir N°187 (1974)

Parution Originale : 1966


Résumé :

Parker le Casseur, l'efficace, le précis, le froid est de retour ! Cette fois, il s'agit de braquer le Casino installé sur une île par un Allemand qui travaille en solo.

Du gâteau, a priori ! oui, mais il faut compter avec les mouchard, le maladroits le hasard.

Sans oublier les flics fédéraux, qui ont la mauvaise habitude de se mêler de ce qui ne les regarde pas.
 

Critique : 

"Sous pression" m'a fait penser au film "Ocean Eleven" : un casino, du fric, un braquage, des casseurs sympas,...

 

Mais rien à voir ! Parker, contrairement à Georges Clooney, est un casseur taciturne qui a besoin d'argent et pour remplir ses poches (pas une vengeance).

 

Sur ce constat, il accepte le deal avec l'Organisation (criminelle) de Karns : braquer le casino de l'île Cocagne et raser tout ! Ça fera les pieds au proprio, un certain "Baron", qui n'a pas voulu "reverser" une partie de ses bénéfices à l'Organisation. Au racket, Baron dit "non" et ça fait chier Karns.

 

Parker, héros récurent de Richard Stark (Donald Westlake, en fait), m'a fait penser à Sherlock Holmes parce que notre homme est capable de déduction : remarquant que le marin qui doit piloter leur bateau a une couleur de peau qui tiendrait du cachet d'aspirine trempé dans du fromage blanc, il déduit qu'il est sorti de prison depuis peu... Ben oui, un marin, c'est bronzé, tanné, boucané ! Pas blanc.

 

Ce ne fut pas la seule fois qu'il se livre à des déductions. Parker est rusé et ne laisse rien au hasard.

 

Homme peu causant, il réfléchit, planifie le plan de bataille et rien ne peu faire foirer l'affaire. Mais moi, je sais que ce qui foire en premier dans un plan de bataille, c'est le plan de bataille lui-même !

 

Tiens, deux fédéraux qui arrivent suite à un mouchardage... avec une proposition, eux aussi !

 

Faites vos jeux, rien ne va plus ! Et ça commence à partir en cou.... en vrille.

 

Un roman sympa, sans temps mort, agréable à lire, mais qui, aurait eu plus de cachet avec cinquante pages de plus pour étoffer certaines choses (sauf si, une fois de plus à la traduction, Gallimard a fait sauter des pages pour ne pas dépasser les 185 pages).

 

On remarque bien que la collection Série Noire a commencé à la fin de la Seconde guerre (1945 pour les trois premiers) parce que comme dans "L'étouffe serviette", on a un Fritz dans le coin. Nous avons beau être en 1966, à cette époque, les Casques à Pointes *version SS* qui ont filé après la guerre sont un peu partout.

 

Le style de Stark/Westlake est facile à lire, les bandits plus sympas que les flics, il y a de l'humour et on passe un bon moment de lecture.

 

Ils ont beau dire, chez Gallimard que : "les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas être mis entre toutes les mains" et que "L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte" (moi, j'y ai trouvé le mien) ou que "L'esprit en est rarement conformiste parce qu'on y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent, que le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère, que parfois il n'y a pas de mystère et quelquefois même, pas de détective du tout"...

 

Et bien, malgré tout, il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence, du tabassage en règle, des cadavres, et toussa toussa ! J'adore !

 

Lecteurs, il vous faut découvrir les petits chefs-d’œuvre oubliés de la Collection Série Noire, en vente dans toutes les bonnes bouquineries ou les vides grenier.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014).

 

 

 

 

Titre : Drôles de frères (Brothers Keepers)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°19 (1987)
Parution Originale : 1975


Résumé :

Des promoteurs immobiliers s'apprêtent à faire main basse sur un monastère sis dans le quartier le plus riche de New York. Il ne reste plus aux frères qu'à dépêcher le plus "Saint" d'entre eux pour plaider leur cause.
 
Mais Frère Benedict tombe amoureux d'Eileen, la fille du propriétaire.
 
Heureusement, même dans un monastère, on trouve des cinglés de tout poil: avec l'aide de ses "frères" parmi lesquels on compte un ancien cambrioleur, un ex-avocat, un boxeur à la retraite, un déserteur et quelques autres aussi fantasques, Frère Benedict lutte pour sauver le monastère et son âme.
 
Avec cette quête du bail perdu, Donald Westlake a écrit une divine comédie.

 

 

 

 

Titre : Aztèques dansants (Dancing Aztecs)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°266 (1997)

Parution Originale : 1976

Résumé :

Jerry Manelli est un escroc. Spécialiste de l'arnaque, de la combine et de l'entourloupe. Et voilà que Jerry Manelli court aux quatre coins de New York et de sa banlieue, sur la piste d'un prêtre.
 
Un prêtre d'un genre très particulier. Un prêtre vieux de mille ans, qui mesure soixante centimètres, laid et difforme, un prêtre aztèque dansant. Il est en or massif, ses yeux sont deux émeraudes, et il vaut un million de dollars.
 
Petit Plus : "Voici le temps venu de prendre les comiques au sérieux, et Westlake est le plus grand de tous." (Michel Lebrun, L'Almanach du Crime)

 

 

 

 

Titre : La mouche du coche / Les Cordons du poêle (The Busy Body)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°536 (2004) pour la nouvelle traduction intégrale

Ancienne Édition : "Les Cordons du poêle" Série noire N°1068 (1966)

Parution Originale : 1966

Résumé :

Aloysius Eugene Engel est entré dans la mafia pour suivre les traces de son père, et en révolte contre sa mère qui voulait lui faire faire des études.
 
Par accident, il est devenu le bras droit du caïd Nick Rovito. Ce qui implique des besognes souvent terre à terre, comme porter le cercueil d'un collègue nommé Charlie.
 
Mais la journée n'est pas finie que Nick ordonne à Aloysius d'aller déterrer Charlie. En effet, ce dernier a été enseveli avec sa veste bleue, dont les coutures regorgent... d'héroïne ! Violer un cimetière en pleine nuit n'est pas une partie de plaisir. D'autant plus que le cercueil est vide et que le cadavre s'est envolé...
 
Petit Plus : Publié à la Série noire sous le titre "Les cordons du poêle" dans une version tronquée, ce cocktail d'action et d'humour est aujourd'hui disponible dans une traduction révisée et complétée.

 

Critique : 

Lire un Westlake est toujours un plaisir, même si ce n'est pas un avec le cambrioleur malchanceux Dortmunder.

 

New-York, années 60. Nous voici dans une Organisation qui a tout de la Mafia...

 

Alyosius Engel est devenu le bras droit du patron de l'organisation, Nick Rovito. C'est un peu par accident qu'Al est devenu le bras droit parce qu'il a tout du bras gauche.

 

Voilà que notre pauvre Al est chargé par son boss d'aller déterrer le corps d'un membre de l'organisation, Charlie Brody. Pourquoi ? Parce que ce passeur a été enterré dans son complet bleu, celui dont les doublures contiennent de la Blanche !

 

Pas de bol, le cercueil est vide ! Plus de corps, plus de complet, plus de Blanche et les emmerdes vont commencer pour ce pauvre Al qui va avoir des journées fort chargées !

 

Si vous aimez l'humour noir et les situations cocasses, ce roman est fait pour vous car Al Engel a tout d'un Dortmunder : il ne tue pas, il lui arrive des tas de trucs, il se retrouve dans des situations qu'il n'a pas voulu et à l'impression que tout va de travers.

 

Il a beau être un truand, Al est un personnage que l'on aime d'entrée de jeu. Le pauvre, il a été un peu trop étouffé par sa mère, limite castratrice et s'il a tout fait pour entrer dans l'Organisation, c'était pour faire plaisir à son père et aller contre sa mère. Maintenant, la voilà toute fière que son gamin soit un homme de l'Organisation.

 

Il a beau n'avoir rien d'un Sherlock Holmes lorsqu'il mène son enquête sur le cercueil vide, il arrivera tout de même à remonter la piste du cadavre et du gros soucis qui lui est tombé dessus en prime.

 

La plume de Westlake fait mouche, une fois de plus, nous donnant des petits traits d'humour durant le déroulement du récit et nous proposant des personnages bien campés.

 

De plus, c'est une version non caviardée que nous propose Payot & Rivages, au contraire de la version de la Série Noire qui était tronquée (et parue sous le titre de "Les cordons du poêle").

 

Tout ça pour vous dire que c'était un pur moment de jouissance littéraire.

 

La minute de culture : Autrefois, tenir les cordons du poêle, c'était tenir les cordons reliés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil.


Car le "poêle", entre autres significations, désigne aussi le drap mortuaire ou la grande pièce de tissu noir ou blanc dont on couvrait le cercueil pendant les cérémonies funèbres. Il disposait auparavant de cordons généralement cousus aux coins et sur les bords, cordons qui, alors que le cercueil était amené à l'autel pour la cérémonie funèbre, étaient tenus par des proches ou membres de la famille, ou des personnes de haut rang, selon le défunt.

Aujourd'hui, même si on ne tient plus les cordons, on dit toujours de ceux qui marchent près du cercueil qu'ils tiennent les cordons du poêle.

 

La mouche du coche désigne quelqu'un qui s'agite beaucoup sans rendre de réels services ou qui est empressé inutilement.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016) et « Le Mois Américain » chez Titine.

 

 

 

Titre : Le Couperet (The Ax)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Rivages Noir (2014)

Parution Originale : 1997

Résumé :

Cadre supérieur dans une usine de papier depuis vingt-cinq ans, Burke Devore vient d’être licencié, victime des compressions, dégraissages, et autres restructurations économiques.

 

Avec la perte de son emploi, c’est toute son existence  qui s’écroule. Pour retrouver ce "bonheur" qu’il estime avoir mérité par son labeur, il est prêt à tout. Même à franchir les barrières de la morale. Mais quelle morale, au fait ?

 

 

 

Titre : Le Contrat (The Hook)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°490 (2003)

Parution Originale : 2000

Résumé :

Tout commence dans la salle de lecture d'une bibliothèque de Manhattan. Bryce Proctorr, auteur à succès, y prend des notes pour son prochain roman, qu'il a d'ailleurs du mal à commencer.

 

Il faut dire que Bryce est en train de divorcer et que Lucie, sa future ex-femme, a juré de le saigner à blanc. Soudain, il aperçoit Wayne Prentice, un "collègue" qui n'a pas eu sa chance, du moins en termes de ventes, et qui voit son crédit fondre auprès des éditeurs.

 

Les deux hommes exposent leurs difficultés respectives et Bryce a alors une idée de génie : Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur ; Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit.

 

Wayne va donc "vendre" son œuvre à Bryce qui la fera publier sous son nom, et les bénéfices seront répartis de façon égale. Séduit, Wayne accepte. Mais Bryce ajoute une clause très particulière à l'étrange contrat qui les lie : son épouse doit mourir...

 

Petit Plus : Dans la lignée du Couperet, Westlake dissèque les moeurs éditoriales américaines en un récit implacable, couronné par l'un de ces dénouements saisissants dont il a le secret.


 

 

 

Titre : Argent facile (Money for Nothing)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°783 (2010)

Parution Originale : 2003

Résumé :

Que faire quand on découvre que, depuis des années, on est une taupe à son insu ? Une taupe dormante, bien entendu, mais qu'il s'agit justement de réveiller.

 

Désargenté dans sa jeunesse, Josh avait reçu un mystérieux chèque. Que bien sûr, il va encaisser. Mois après mois, d'autres s'étaient succédés, sans la moindre explication. Devenu père de famille prospère, Josh a fini par oublier que de l'argent qui tombe du ciel, ça n'existe pas.

 

Mais un jour, un homme lui dit : "vous êtes à présent en service actif." Horrifié, Josh comprend qu'il a été piégé. Vite dépassé par les événements, il se trouve confronté à une terrible alternative : vaut-il mieux devenir un traître ou un criminel ? Pour probablement finir assassiné dans les deux cas...

 

Maître de l'humour noir et de la mystification, Donald Westlake tricote l'histoire réjouissante d'un homme ordinaire que ses petites faiblesses plongent dans une situation inextricable.

 

"Fantaisie brillante d'un spécialiste du polar loufoque." (Le Figaro)


 

 

 

Titre : Envoyez les couleurs (Up your banners)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages N°946 (2014)

Parution Originale : 1969

Résumé :

Jeune professeur d’anglais, Oliver Abbott vient d'être nommé dans l’école dont son père est le directeur. Mais c’est une école pauvre, et les élèves, majoritairement noirs, reprochent d’emblée à Oliver d'avoir pris la place d'un professeur de couleur.

 

Bravant cette contestation, Oliver se gagne l’amitié, puis l’amour, d'une ravissante collègue noire, ce qui provoque une panique générale...

 

Petit Plus : Publié aux Etats-Unis en 1969, ce roman traite, sur le mode humoristique cher à Westlake, un sujet toujours brûlant.

 

"Mené avec énormément d’esprit et d’humour… un livre aussi réconfortant que drôle. » (Sunday Times)

 

 

 

Titre : Mémoire morte (Memory)
 
Auteur : Donald Westlake
Édition : Rivages Noirs (2011) / Payot et Rivages N°971 (2014)

Dans les tiroirs depuis : 1963 !

Résumé :

À sa sortie du coma, Paul Edwin Cole ne se souvient que d'une chose : un homme fond sur lui pour lui fracasser le crâne avec une chaise.


Séquelle de ce coup, sa mémoire lui joue des tours, ce qui l'empêche d'exercer correctement son métier d'acteur.


L'odyssée désespérée d'un homme à la recherche de son passé, dont le présent ne cesse de se dérober.


Petit Plus : Ce roman, "Mémoire morte", est surprenant, et ne correspond pas aux publications habituelles faites sous le nom de Westlake.


Pas d’humour, et rien "d’hénorme ", ce qui est un peu la marque de fabrique de l’écrivain.   Sauf au moins une chose, sa capacité à prendre une idée ou une situation archi classique, et à la retourner comme une crêpe pour en faire une intrigue absolument unique et comme "hors norme".


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