4.5 Deborah Crombie : Superintendant Duncand Kincaid et Gemma James

 

Deborah Crombie, auteur américain de romans policiers, situe ses œuvres en Angleterre avec le duo Duncan Kincaid/Gemma James tous deux du Yard. 

 

  1. Meurtre en copropriété  (A Share in Death, 1993)
  2. Le dernier printemps de Jasmine (All Shall Be Well, 1994)
  3. Ne réveillez pas les morts  (Leave the Grave Green, 1995)
  4. Ce mort que nul ne pleure  (Mourn Not Your Dead, 1996)
  5. Une affaire très personnelle (Dreaming of the Bones, 1997)
  6. Le passé ne meurt jamais (Kissed a Sad Goodbye, 1999)
  7. Mystères de Gladstonbury (A Finer End, 2001)
  8. Noël sanglant à Nothing Hill (And Justice There is None, 2002)
  9. L’empire du malt (Now May You Weep, 2003)
  10. Chambre noire (In a Dark House, 2005)
  11. Une eau froide comme la pierre (Water Like a Stone, 2007)
  12. Les Larmes de diamant (Where Memories Lie, 2008)

 

 

 

 

Titre : Meutre en copropriété

Édition : Le Livre de Poche (2007)


Résumé :

Le superintendant Duncan Kincaid a bien besoin de vacances ! Et donc, quand son neveu lui propose de profiter d'une semaine dans une résidence en copropriété, il accepte ; pensant se reposer et lire quelques bons livres.

 

Les vacances ne dureront pas longtemps car très vite on retrouve un cadavre puis un deuxième dans la propriété, et Duncan s'implique dans la résolution de l'affaire, aidé par sa collaboratrice Gemma James restée en service à Londres.


Critique :

Oui, mon premier « Duncan Kincaid » ! Le premier que j’avais lu était bien le premier de la série, c’est après que j’ai lu dans le désordre. Voilà donc un sympathique petit polar qui se laisse lire sans déplaisir, sans se casser la tête, tout en passant du bon temps.


Je me suis rendue compte, en l’ajoutant à mes livres, que l'éditeur avait réédité cette aventure et modifié la couverture : cela lui donne peut-être un côté « plus anglais » avec la tasse de thé dans un décor suranné digne de Buckingham Palace, mais j’aimais mieux la première, avec le cadavre étendu sur le court de tennis. Pas de mauvaise surprise, on sait que l’on aura un cadavre tout chaud (ou froid, tout dépend de l’heure à laquelle on le découvre).


Mais je m’égare !


Ceci fut donc mon premier contact avec les héros récurrents de l’auteur.

 

Bon, pas de quoi pavoiser, il se lit sans mal, mais « pouvait mieux faire ». Quoique, je suis un peu dure avec elle, étant donné que tous les auteurs ne sont pas capables dé réaliser un chef d’œuvre pour leur première fois. Avec le risque ensuite de ne plus être capable de faire mieux au aussi bien.


Donc, l’auteur commence en douceur dans ce roman qui rappelle davantage les Agatha Christie (surtout en référence aux anciennes « quatrième de couverture »).


Les ingrédients étaient réunis : l'ambiance british, du charme, une résidence qui est sorte de grande maison, des morts qui s’enchaînent, un enquêteur, une multitude de coupables potentiels qui ont tous quelque chose à cacher, des secrets inavouables ou des rancœurs enfouies ! Un vrai lieu clos avec un nombre restreint de personnages, comme j’aime.

 

La comparaison avec la mère Christie s'arrêtera là car l'époque a changé, pas d’Hercule Poirot dans le coin et les personnages sont un peu fadasses.


Mais, malgré tout, l’impression d’être dans un Agatha restera ancrée dans mon esprit tout au long de la lecture. Atmosphère, atmosphère…


Le personnage principal Duncan Kincaid, que j’ai découvert, est le « beau gosse de service »  et toutes les femmes semblent prêtes à lui sauter au cou ou plus si affinités. Bon, c’en est parfois risible. Par contre je n'ai pas vraiment saisi ce qu'apporte à l'histoire sa pseudo relation avec le médecin (femme, je précise). Le fait qu’il les fasse toutes tomber comme des mouches ??


C'est notre « beau gosse » Duncan Kincaid qui mènera l'enquête, séjournant sur le lieu des crimes, les découvrant en même temps que le lecteur. Gemma James, quant à elle, elle enquêtera à distance et n'est pas très présente dans ce premier volet. Nous la découvrons mieux dans les suivants, faites-moi confiance.


Bien entendu une fois le livre refermé il est facile de faire un point sur ses petits travers : l'assassin est odieux, certainement plus proche de la folie qu'autre chose, prêt à tuer pour parvenir à ses fins.


Les personnages semblent parfois un peu caricaturaux mais, on comprend bien vite que l'on a des chances de retrouver réellement tous les types de personnalité dans un petit groupe, réduit ici à cette copropriété, aux enquêteurs, et à l’équipe technique liée aux meurtres.


La police locale se compose d'un « petit chef », très raide dans ses idées et assez brutal, tandis que son second est plus subtil et meilleur policier. Encore un exemple de chef qui n’est pas à sa place…


Le pire, c’est qu’un témoin, au lieu de parler à la police de ses soupçons, préfèrera s'adresser directement à l'assassin ! Folie pure. Ça ne rate pas…


Pourquoi les coupables racontent-ils leur vie quand on les découvre ? Pour se justifier ou pour permettre à la cavalerie d’arriver à temps ? 


Rien de très original, dans ce livre, on est même dans l'ultra classique avec une fin qui mettra du temps à arriver, bouclée en deux pages et pourtant, ça se lit avec plaisir.


Cet ouvrage possède donc les qualités et les défauts d'un galop d'essai, mais, ainsi que je l'ai déjà mentionné, les pages se tournaient facilement et sans lassitude. Bizarre, non ?

 


 

 

 

Titre : Ce mort que nul ne pleure


Édition : Le Livre de Poche (2001)


Résumé : Le petit village d'Holmbury, dans le Surrey, est en émoi. En effet, l'un de ses habitants est retrouvé assassiné à coups de marteaux. L'enquête est confiée au Yard car il s'agit d'un personnage important de la police britannique : le commissaire divisionnaire de Notting Dale, Alastair Gilbert.


Accompagnée par sa collaboratrice Gemma James, le superintendant Duncan Kincaid se rend sur place, avec son équipe, pour interroger la famille et les villageois : tout d'abord, son épouse Claire et sa belle-fille Lucie Penmaric, qui semblent n'avoir rien à cacher.


Les habitants d'Holmbury sont très diserts sur la victime. Son arrogance et sa morgue l'ont rendu détestable aux yeux de tous. Kincaid, quant à lui, se souvient d'un homme "exaltant les vertus de l'ordre, de la discipline et de la logique dans le métier de policier".


Efficace, il l'était, mais sympathique, c'est une autre histoire. Les indices et les suspects s'accumulent à n'en savoir que faire. Pourtant, la solution est là, juste sous ses yeux. Il suffit de séparer le bon grain de l'ivraie.


Critique :

Cela fait un certain temps que j’ai découvert les livres de Deborah Crombie, malheureusement, ne les ayant pas lus dans l’ordre, cela gâche un peu la lecture du fait que les deux personnages principaux évoluent dans leur relation. Bon, c’est un point de détail, mais si j’avais su, je les aurais lus dans l’ordre !


Ici, nos deux amis vont se heurter au meurtre sordide d’un commissaire divisionnaire, à coup de marteau. Le plus gros inconvénient, c’est que c’est homme mort, et bien, il n’était pas apprécié du tout ! Mais alors, là, pas du tout ! Encore un peu, certains auraient débouché le champagne pour fêter sa mort.


J’eus beau être attentive, j’ai quasi suspecté tout le monde, changeant de suspect comme de chemise. L’auteur m’a bien bluffé.


Sans compter que la brochette de personnages « secondaires », tous suspects, ont tous un truc à cacher ou un talent peu banal. Ceux là mettront vos méninges à contributions, comme celles des enquêteurs qui iront de découvertes en découvertes.


Ah, ne cherchez pas de l’action trépidante dans les romans de Crombie, il y en a peu ou quasi pas, quelques fois « de temps en temps ».


C’est vraiment l’enquête classique, avec ses interrogatoires et sa recherche d’indices. Pourtant, ce roman déroge un peu face à d’autres que j’ai lus. Et oui, il y a des rebondissements qui vous feront secouer la tête en vous demandant « Mais que diable vient faire ce rebondissement ? Est-il en rapport avec l’enquête, ou pas ? ».


Lisez le livre et vous aurez les réponses ! Vous aussi vous aurez le plaisir de vous triturer les méninges et de vous poser des questions sur « qui » et « pourquoi » ; même si l’homme assassiné gagnait à être assassiné, entre nous. Une vraie crapule, ce type. Médaille pour… Vous voulez savoir qui l’a tué ? Mais, c’est élémentaire, c’est le coupable, tout simplement !

 


 

 

 

Titre : Ne réveillez pas les morts


Édition : Le Livre de Poche (2001)


Résumé :

Par un matin pluvieux de novembre, dans les environs de Londres, un éclusier découvre un cadavre flottant sur l'eau. La police locale identifie l'individu grâce aux papiers retrouvés sur lui : il s'agit de Connor Swann, l'époux de Julia, la fille de sir Gerald Asherton, un célèbre chef d'orchestre, et de Dame Caroline Stowe, une cantatrice réputée. Comme son corps porte des traces de strangulation, l'enquête est confiée à Scotland Yard.


Le superintendant Duncan Kincaid et l'inspectrice Gemma James entament l'interrogatoire des proches de défunt. Ils s'intéressent plus particulièrement à Julia qui considérait son mari comme un "salopard" et vivait séparée de lui depuis plus d'un an.

 

Les deux enquêteurs découvrent que vingt ans plus tôt, la jeune femme a été témoin d'une autre tragédie : son frère cadet Matthew, promis par ses dons musicaux à une carrière de prodige, était également mort noyé.


Quelle malédiction s’acharne sur cette famille, l’une des plus en vue des milieux artistiques londoniens ? D’inavouables secrets vont-ils surgir de l’enquête ?


Critique :

Comme je vous l’ai déjà expliqué, les livres de Deborah Crombie ne sont pas des polars comme on l'entend d'habitude. Pas de grandes scènes terribles, pas de sang à profusion, pas de course-poursuites, pas de fusillades démentes,…. Et celui-ci ne déroge pas à cette règle, même pas un tout petit peu.


C'est un petit polar tranquille, pour une après-midi où on a envie de calme, un polar qui s'attache plus aux personnages et à leurs personnalités et qui s’y attarde, les faisant évoluer doucement. Ce titre se passe juste avant « Ce mort que nul ne pleure » et je les ai lus dans le sens contraire… Bête, hein ? Faites pas la même erreur que moi, allez dans l’ordre !


Les deux principaux héros, le superintendant Kincaid et l’inspectrice Gemma James, sont très attachants par leur côté « vie privée vie professionnelle », très anglais par leurs flegme, leur habitude de boire des litres de thé, leurs façon d'aborder une enquête et de la mener. Et dans celle-ci, nous pénétrons chez les bourgeois très tranquille. Enfin, peut-être pas si tranquille que cela…

 

Quel est le secret qu’ils cachent ? En cachent-ils un, aussi ? Hé, vous le saurez en lisant le livre !


Bref, dans les livres de Crombie, ce n'est pas trop la « manière de résoudre l'enquête » qui me plaît, mais surtout la manière dont elle décortique et sonde les personnages.


C'est un tandem très agréable, jeune, avec leurs problèmes, et sans les cheveux blancs. Très divertissant et rafraichissant.

 


 

 

 

Titre : Noël sanglant à Nothing Hill


Édition : Le Livre de Poche (2004)


Résumé :

Récemment promue inspecteur, Gemma James, l'héroïne que les lecteurs de Déborah Crombie connaissent bien, voit sa vie professionnelle, bien sûr, mais aussi personnelle, bouleversée. Duncan Kincaid et elle décident finalement de vivre ensemble, dans une grande maison qui pourra accueillir leurs enfants respectifs et le bébé qu'ils attendent.

 

La première énigme dont Gemma est chargée concerne l'assassinat de Dawn, la très jeune épouse d'un riche antiquaire, trouvée égorgée devant la porte de son domicile. L'enquête apporte quelques révélations, puis s'enlise. Jusqu'à ce que Gemma évoque l'affaire avec Duncan : les circonstances de la mort lui rappellent un crime dont il s'est occupé quelques mois plus tôt et qui n'a pas été élucidé. S'agirait-il de l'acte d'un tueur en série ou y aurait-il un lien entre les deux victimes ?


Critique :

Puisque je suis dans l’ajout des livres de la série « Duncan Kincaid et Gemma James », je continue sur ma lancée de la critique de cette auteur.


Celui-ci était le deuxième que j’avais lu, et comme vous le savez, ce n’était pas dans l’ordre ! Ici, elle est enceinte et se met en ménage…

 

Ben oui, j’ai commencé la série par la fin, et alors ? Ça pimente la lecture de lire dans le sens inverse…


Cet opus nous fait donc débarquer à Notting Hill (la lecture, source de débarquements nombreux en tous lieux et en toute époque) et j’ai accompagné mes deux policiers anglais que j’apprécie beaucoup dans leur enquête.

 

Gemma est montée au grade d’inspecteur et notre amie se trouve confrontée à une première enquête plutôt sanglante, le tout dans le milieu privilégié des brocanteurs. Même sans être « gore », le crime était plutôt sordide, dans mes souvenirs. Âmes sensibles, rassurez-vous, il ne vous empêchera pas de dormir en vous donnant des cauchemars.


A travers cette enquête, plusieurs chemins s'ouvriront à nous : le milieu de la brocante et des brocanteurs, le quartier de Notting Hill (des années 1950 à nos jours), la vie personnelle et professionnelle des deux héros qui évolue un fameux coup, ainsi qu’un passé qui rejoint le présent par l'insertion, dans les chapitres, de passages en italiques. Ces passages, cette tranche de vie, ne trouvera sa place que sur la fin du livre.


Remarquable par sa dextérité à recouper l'ensemble pour qu’il tienne et qu’il soit logique, j’avais été bluffée par cet épisode et  de ce fait, j’ai continué la collection et la lecture de ce couple qui gagne à être connu. Dois-je préciser que la fin m’a laissée sur le cul ?

 


 

 

 

Titre : Les mystères de Glastonbury


Édition : Le Livre de Poche (2007 )


Résumé :


La petite ville de Glastonbury, qui abrite une vieille abbaye où furent inhumés, selon la légende, Arthur et Guenièvre, est construite au pied d’une étrange colline, le Tor, siège de l’immémorial pouvoir des druides et objet de cultes ésotériques.

 

Un soir, alors qu’il est en train de travailler, Jack Montfort, un jeune veuf, constate que sa main a tracé, contre sa volonté, des bribes de phrases en latin, dans une écriture qui n’est pas la sienne… Qui lui envoie de tels messages, et pourquoi ?

 

Bientôt, des meurtres vont être commis. L’atmosphère de la cité devient de plus en plus lourde. Affolé, Jack appelle à l’aide son cousin Duncan Kincaid, commissaire à Scotland Yard, bien connu des lecteurs de Deborah Crombie.

 

Accompagné de sa fidèle Gemma James, il va tenter d’élucider cette affaire. Une palpitante enquête, entre liturgie et magie.

 

 

 

 

Titre : L'Empire du malt


Édition : Le Livre de Poche ( 2005)


Résumé :

Pour Gemma James, Hazel Cavendish était une amie sans mystère. Mais que sait-on vraiment de ses amis ?

 

Le week-end, s'annonçait paisible : un stage culinaire sous l'égide d'un grand chef, dans une confortable hôtellerie des Highlands à Innesfree, en compagnie d'Hazel. Paisible ?

 

Pas vraiment. Car dès les premières heures de leur séjour, la présence d'Hazel semble susciter - de la part des gens du pays - une réaction de méfiance, voire d'hostilité... Et quelle place a bien pu occuper jadis dans la vie d'Hazel, leur hôte, le trop charmant Donald Brodie ?


La vérité ne tarde pas à se manifester.


Issus de deux familles ennemies mais également célèbres dans le monde de la distillation, David et Hazel, que tout portait l'un vers l'autre, ont dû renoncer à leur amour.


Mais les cendres de leur passion sont-elles vraiment bien éteintes ? Brusquement, la "machine infernale" se met en route.


David est assassiné, Hazel, son héritière désignée, devient la principale suspecte. Une suspecte vraiment trop parfaite aux yeux de Gemma James qui, pour explorer vraiment "L'empire du malt" devra faire appel au plus vite à son compagnon le plus sûr, l'inspecteur Kincaid, l'étoile montante du Yard.

 


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