Elementary : Saison 1

 

 

Synopsis :

 

Le célèbre détective venu de‭ ‬Londres, Sherlock Holmes, habite à New York. Tout juste sorti d'une cure de désintoxication, il est contraint de cohabiter avec son sobre entraîneur, le Dr Joan Watson,‭ ‬ancienne femme chirurgien reconvertie dans l'assistanat.‭ ‬

 

Les capacités d'observation et de déduction d'Holmes et l'expertise médicale de Watson servent à résoudre les affaires les plus impossibles du NYPD.

 

 

Distribution :

 

1. Acteurs principaux :

  • Jonny Lee Miller : Sherlock Holmes
  • Lucy Liu : Joan Watson
  • Aidan Quinn : Capitaine Tobias Gregson
  • Jon Michael Hill : Détective Marcus Bell

 

 

Production :


Le‭ ‬23  octobre  2012, la chaîne a commandé neuf épisodes supplémentaires, soit un total de 22 épisodes.

 

Le 15  novembre  2012, CBS a commandé deux épisodes supplémentaires, soit un total de 24 épisodes.

 

Diffusion :


Aux‭ ‬États-Unis, la série est diffusée depuis le 27  septembre  2012 sur CBS.


Au‭ ‬Canada, la série est diffusée en simultané sur le réseau Global. La série a été diffusée début 2014 sur RTL-TVI, chaîne Belge.

 

 

Épisodes en anglais - Saison 1 :

 

  1. Pilot‭
  2. While You Were Sleeping
  3. Child Predator
  4. The Rat Race‭
  5. Lesser Evils
  6. Flight Risk
  7. One Way to Get Off
  8. The Long Fuse
  9. Do It to Yourself
  10. The Leviathan
  11. Dirty Laundry‭
  12. M
  13. The Red Team
  14. The Deductionist
  15. A Giant Gun,‭ ‬Filled with Drugs
  16. Details
  17. Possibility Two
  18. All Over Again
  19. Snow Angels
  20. Dead Man's Switch
  21. ‭ ‬A Landmark Story‭
  22. Risk Management‭
  23. The Woman‭
  24. Heroine‭

 

Détective Marcus Bell
Détective Marcus Bell

 

Similitudes entre les romans et la série :


Comme dans les romans d‭'‬Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes est apiculteur amateur et possède une ruche sur le toit de son immeuble. Mais dans les romans, il faut attendre sa retraite pour le voir s'occuper d'abeilles, à Londres, il n'en possédait pas.

Sherlock Holmes est violoniste et bien qu'il tente de brûler son violon lors de l'un des premiers épisodes,‭ ‬il en joue à nouveau à la fin du même épisode. Dans les romans, il n'a jamais tenté de brûler le sien qu'il avait acheté pour 55 shillings chez un brocanteur de Tottenham Court Road.

Les tatouages de l'acteur‭ ‬Jonny Lee Miller sont authentiques et ont été inclus dans l'apparence de Sherlock qui, canoniquement parlant, n'a jamais parlé qu'il avait des tatouages...

Le premier épisode de la saison montrera le mythique‭ ‬221B Baker Street, adresse de l'appartement de Sherlock à Londres.

 

 

J'en ai pensé quoi au tout début ??

 

Ben, pour être franche, au départ, sur papier, lorsqu'on m'en a parlé pour la première fois, je n'étais pas très chaude chaude à l'idée d'un Sherlock Holmes en Amérique.

 

C'est vrai quoi, on avait déjà l'excellente série "Sherlock" de la BBC, alors, pourquoi en refaire une autre qui transposerait Holmes dans notre époque ?

 

Sans compter qu'il pourrait y avoir des similitudes entre les deux séries... De ce côté là, Sue Vertue, femme de Moffat, a fait très attention à la série américaine afin qu'il n'y ait pas de plagiat.

 

En plus, le Watson version femme ne me bottait pas du tout !

 

Pour ce qui était de Sherlock Holmes, les américains avaient l'habitude, ayant déjà mis en scène quelques films :

  • Les américains sont tout de même à l'origine de la série avec Rathbone-Bruce qui, aujourd'hui encore, est considérée avec le même respect par les holmésiens et les cinéphiles.
  • Bien qu'Autrichien d'origine, Billy Wilder a fait toute sa carrière aux states, dirigé Marilyn Monroe ou Kirk Douglas, et nous a quand même offert : "La vie privée de Sherlock Holmes".
  • Nicholas Meyer est américain mais, aussi bien son pastiche "La solution à 7%" que le scénario du film qu'il en a lui-même tiré (film produit par Universal, firme américaine, dirigé par un réalisateur américain, Herbert Ross, avec des comédiens américains et britanniques) sont excellent.
  • Sheldon Reynolds était un producteur américain qui est à l'origine de deux excellente séries télé: celle des années 50 avec Ronald Howard et celle des années 80 avec Geoffrey Whitehead.
  • Thom Eberhardt est américain et a réalisé ce qui demeure la meilleure parodie holmésienne jamais réalisée à ce jour: "Without a clue", avec Ben Kingsley et Michael Caine.
  • "Meurtre par décret", de Bob Clarck nous vient aussi du "nouveau monde" (même si c'est un film canadien et non américain).
  • "Le secret de la pyramide", de Barry Levinson, produit par Spielberg, fait généralement la joie des holmésiens. Or, c'est un film... américain, oui.
  • Les BSI, c'est tout de même le nec plus ultra pour chaque holmésien et ce sont bien des américains qui l'ont mise sur pied, cette société, non ?

 

Malgré tout, la série enchaînait les handicaps  :
— Adaptation de livres : on sait que si fidèle au livre, plus de surprises
— Remise au goût du jour d’une icône connue : ça peut passer mal !
— Délocalisation à New York, en 2012 : Holmes qui n'est pas à Londres, c'est un peu moins Holmes, non ?
— On change le sexe et la nationalité d’un personnage principal : Watson qui va se voir affublé d'une paire de nibards, avec toutes les diviances que cela pouvait donner entre les deux personnages.
— Le sujet était déjà actuellement adapté dans une série britannique de grande qualité et dans deux films populaires : trop de Holmes pourrait-il tuer le Holmes ?

 

Afin de sortir du lot et éviter les procès pour plagiat "Elementary" devait absolument s’éloigner de la comparaison obligée avec Sherlock BBC, la version anglaise proposée par Steven Moffat, et, dans une moindre mesure, avec "Sherlock Holmes", les films d’action de Guy Ritchie avec Jude Law et Robert Downey, Jr.

 

Beaucoup de choses à faire ou ne pas faire pour un départ... sans compter des fans qui ne trouvait pas que Jonny Lee Miller soit un Holmes.

 

 

Alors docteur, l'autopsie, ça donne quoi ??

 

Ben tout compte fait, vu que je m'attendais au pire, j'ai été agréablement surprise ! Je ne crierai pas "au génie" mais j'ai passé un bon moment en visionnant la série.

 

Ok, Jonny ne sera pas mon Holmes favori, d'ailleurs, je le verrais plus comme un "descendant" de Holmes ou s'inspirant de ses méthodes, que comme un Holmes à part entière.

 

Malgré tout, l'acteur m'a plu dans son jeu de mimiques, son phrasé rapide, genre "800 mots minute", sa manière de se tenir...

 

Si au départ j'ai fait la soupe à la grimace en apprenant que Watson sera une femme, j'ai vite compris que le choix de Lucy Liu était excellent dans la mesure où elle se révèle, comme dans le canon, un compagnon fidèle pour Holmes, le secondant et servant de garde-fou à l'homme.

 

De plus, Holmes, dans la série, ayant subi une cure de désintoxication, ce Watson là n'est là - en principe - que pour un temps très court, juste pour assurer son rôle de compagnon de probité et c'est tout.

 

 

Il était intéressant de voir comment les scénaristes allaient ammener Joan Watson à rester auprès de Holmes sans tomber dans le guimauve ou les faire jouer la bêbête à deux dos... Je reconnais que ce fut bien ammené, lentement, sûrement et hop, emballé c'était pesé.

 

Juste un truc qui me chifonne : Holmes est accro aux flics du NYPD et semble lorgner sur son téléphone à longueur de journée dans l'espoir d'un appel à l'aide de la part de ces pieds nickelés préférés... Sorry, mais j'aurais bien aimé avoir un Holmes qui ne dépendrait pas des miettes des flics mais qui aurait reçu des clients chez lui, comme dans le canon.

 

S'il y a des éléments canoniques dans le série (le cerveau qu'il ne faut pas encombrer inutiment), le reste s'éloigne assez fort des romans originaux, esseyant de rester fidèle à l'esprit tout en innovant pour s'éloigner un maximum de sa soeur anglaise de la BBC qui elle, tend plus à adapter à sa sauce les histoires de Holmes.

 

Petites choses qui restent les mêmes : Holmes est un accro de la nouvelle technologie et utilise souvent son smartphone, les PC, la télé (il en possède 6 ou 7, allumées en permanence) et l'Internet.

 

 

Je dirais que la série "Elementary" tient plus d'un "Mentalist" ou d'un "Castle" que d'un Sherlock Holmes.

 

Une sorte d'amitié se noue entre Watson et Holmes et je croise les doigts qu'ils ne finissent pas dans le même lit. D'ailleurs, il y a plus de sous-texte ambigu entre Holmes et Watson dans les films de Ritchie que dans la série de CBS.

 

Le respect entre les deux personnages est bien présent aussi mais il évolue durant la saison, leur départ se faisant un peu avec froideur.

 

De "curieuse" et "désintéressée", Watson comment tout doucement à s'intéresser aux affaires du client qu'elle doit baby-sitter, Holmes se rend compte qu'elle peut lui être utilé et il finira par lui apprendre ses techniques. Avec Holmes comme mentor, elle n'est pas au bout de ses surprises pour ses excercises !

 

Leur passé respectif nous est dévoilé à petites doses, au fur et à mesure des épisodes, un petit suspense étant même entretenu au sujet d'une certaine Irene Adler... Holmes se renfermant comme une huître de Bretagne à la mention de son nom.

 

Les scénaristes nous ont même ménagé quelques petites surprises durant la première saison, se moquant de nous ou jouant avec nos pieds, dans le bon sens du terme, ce qui ne fut pas toujours pour me déplaire.

 

Donc, à chaque épisode, un crime a lieu et on assiste au raisonnement de Holmes, assisté de Watson, sur la résolution d’un problème complexe : comment une femme dans le coma peut commettre des meurtres (1.02) ou comment retrouver la fille kidnappée de son ancien dealer sans impliquer la police (1.15).

 

Les scénaristes ont par contre un peu foiré leurs épisodes dans le sens où la trame est souvent la même... Holmes résout l'affaire en peu de temps, mais oups, il y a un os, une faille, un oubli et l'intrigue est relancée.

 

Ok, c'est un bon plan pour ne pas terminer les épisodes en 20 minutes, mais on parle de Holmes qui, bien qu'ayant commis des erreurs et n'étant pas infaillible dans le canon, n'en est tout de même pas au point de se planter à chaque fois ! J'aurais aimé une autre manière de faire durer les épisodes.

 

Point positif, Watson n'est pas une conne ou une crétine, elle sait réfléchir et ne reste pas non plus béate d'admiration pour Holmes, le fillet de bave compris au coin des lèvres. Non, pas de vénération bête et tant mieux !

 

Elle arrive même à s’accommoder de ses excentricités... enfin, pas toujours ! Quand vous avez un rancart, vous n'avez pas trop envie à votre retour que votre colloc vous fasse le topo de votre soirée ratée.

 

Watson n'aura pas la vie facile en étant compagne de probité de Holmes, lui qui court partout pour ses enquêtes. On sent qu'elle aime l’univers que le détective lui a fait découvrir. 

 

De l’autre, Holmes n’apprécie pas que Watson enquête sur son passé. Joan lui dénie la maitrise de l’évolution de leur relation sur ce terrain.

 

Niveau personnages secondaires, là, on est très mal servi. Que se soit au niveau de l'inspecteur Gregson (Aidan Quinn) ou du détective Bell (Jon Michael Hill).

 

Inspecteur Gregson
Inspecteur Gregson

 

Le premier est l'homme qui a connu Holmes à Londres, mais qui ne sait rien de son passé de junkie. C'est lui qui a fait "entrer" Holmes dans les enquêtes de la NYPD.

 

Quant au second, on a l'impression qu'il n'est là que pour qu'il y ait un black dans la série ou comme excuse pour forcer Holmes a exprimer à voix haute son raisonnement. Dommage...

 

Il faut attendre sept épisodes pour qu’on en apprenne un peu plus sur Gregson, mais surtout, ce n’est qu’au treizième épisode qu’une confrontation entre lui et Sherlock rend le personnage bien plus intéressant. Purée, il était temps !!

 

 

Comme je vous disais au sujet du détective Bell, il est montré comme le flic qui ne voit pas ce que Sherlock voit et qui ne le croit jamais ou difficilement, alors que Holmes a largement fait ses preuves...

 

 

Heureusement, son personnage subira lui aussi une transformation. Enfin, les scénaristes réparent leur bourde monumentale, ayant compris que les personnages secondaires sont aussi importants que les autres.

 

Il aura même droit à avoir son propre épisode (1.16) où Sherlock chantera ses louanges. Alors que la relation Gregson-Holmes se tend, celle de Sherlock avec Bell devient beaucoup plus respectueuse et amicale où point où Holmes ira jusqu’à mentir pour le protéger (1.16).

 

Mauvais point total pour le méchant Moriarty qui n'a pas l'étoffe de celui de la BBC... Déçue je fus !

 

Bref, rien de nouveau sous le soleil, mais une série qui se regarde avec plaisir pour l'évolution de ses personnages et la recherche pour quelques unes de ses intrigues dont je n'avais pas vu venir la solution.

 
C'est tout de même à voir... ça fait passer le temps de manière agréable.

 


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