9. Mais que fout la police ??? [PART I]

 

Et que fait la police durant tout ce temps ?? Elle a interrogé des milliers de personnes dans Whitechapel ! Vous imaginez le travail ?

 

Sans compter qu'elle passe au peigne à poux les récits des témoins qui déclarent avoir aperçu certaines victimes en compagnie d'un homme, peu de temps avant leurs assassinat.

 

Ils ne sont pas aidés par tout ceux qui se disent être le coupable et ceux qui en profitent pour dénoncer le voisin.

 

La police épluche aussi les rapports dans des consulats anglais qui se trouvent à l'étranger, sait-on jamais que l'on trouverait des crimes similaires.

 

On peut dire que les flics n'ont pas bien fait leur travail, mais je pense qu'à cette époque là, sans le matériel d'aujourd'hui, avec la pression qu'on leur avait mis sur les épaules, sans compter le climat délétère qui régnait dans les quartiers suite aux meurtres, ben, c'était pas du gateau leur job !

 

Suite au double crime du 30 septembre, la police avait inspecté les lieux à la recherche d'indices ou de témoins. Et il y avait des indices !

 

A 2h55, le policier Alfred Long trouva un morceau de tablier de femme ensanglanté dans l’entrée d’un bâtiment de la Goulston Street, vers le nord-est de Whitechapel, non loin d’une fontaine publique à l’eau rougit de sang (il est possible que le meurtrier s’y soit lavé les mains).


Le morceau de tablier appartenait Catherine Eddowes, assassinée le 30 septembre dans Mitre Square.

 

C'est Long aussi qui découvrit un graffiti inscrit à la craie blanche sur un mur, non loin du lieu où Catherine Eddowes avait été assassinée.

 

Le texte en était : "The Juwes are the men That Will not be Blamed for nothing" ("Les juifs ne seront pas blâmés pour rien").

 

La police pensa que l’inscription avait été faite par le tueur. Un policier fut laissé en faction devant l’inscription et on demanda à ce qu’elle soit photographié. Mais cela ne fût jamais fait !

 

En effet, afin de ne pas éveiller de mouvements anti-sémites qui avaient déjà eu lieu dans le quartier, l’inscription fut immédiatement notée et effacée sur ordre de Sir Charles Warren, le Préfet de Police. Mais pas photographiée !

 

Warren sera violemment critiqué pour cette décision, mais se justifia sur le fait que l’inscription était visible de tous et ne pouvait être couverte : il craignait que les juifs soient lynchés et leurs magasins détruits.

 

Le tueur avait-il été capable d’accomplir ces deux meurtres en peu de temps, et notamment les mutilations de la seconde victime, sans être vu par un policier ou un passant, alors que le quartier était sur ses gardes ?

 

Et il avait peut-être même pris le temps d’écrire sur le mur... Ou pas. Plusieurs théories courent sur cette inscription.

 

La première théorie (sans doute la bonne) est que le message n’a pas été écrit par le tueur, mais plutôt par un quelconque antisémite, et que le tueur a, par coïncidence, jeté là le morceau de tablier avec lequel il avait essuyé son couteau.

 

L’inspecteur en chef Swanson indiqua dans un rapport que l’inscription était ancienne, un peu estompée.


L'autre théorie était que le message avait bien été écrit par le tueur, mais était "un subterfuge intentionnel dans le but d’incriminer les Juifs et d’éloigner la police de la piste du véritable meurtrier".

 

Cette théorie était celle qui avait les faveurs de Scotland Yard et de la communauté juive.

 

Une chose est sûre : les habitants de Whitechapel furent terrifiés, choqués, indignés et courroucés par le double meurtre.

 

Ils se réunirent même dans les rues pour demander la démission de Warren et du ministre Henry Matthews.

 

Mais ils ne furent pas les seuls ! De toute part on réclame la démission de Sir Charles Warren, le directeur de Scotland Yard. On le déclara "nul".

 

Monsieur Warren est un militaire, et il refusera de démissionner... Du moins, à un moment donné, il ne pourra plus refuser. Mais ceci fait partie d'un autre récit.

 

Nos poulets piétinent et tout le monde veut une arrestation rapide.

 

La police interrogea tous les habitants des maisons alentour ainsi que les passants qui s’étaient réunis pour voir le corps.

 

On ne leur jetera pas la pierre, ils ont tout de même réunis quelques indices durant les autopsies et quelques témoignages... qui embrouillent plus qu'ils n'éclairent !

 

Tiens, au fait, près du corps d'Annie Chapman, on avait retrouvé des fragments d'une enveloppe avec le cachet "Royal Sussex Regiment" et il restait les 2 "M" du nom du destinataire.

 

C'est sur ces fragments d'enveloppe et d'adresse que l'auteure Sophie Herefort se basera pour nous dévoiler le nom de son coupable.

 

Non, je ne pense pas que j'aurai le temps disponible pour vous en parler, de sa théorie. Mais cela pourrait faire l'objet d'un article ultérieur.

 

La suite au prochain épisode "Mais que fou la police - Part II"...

 


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